[Krougmolotov] Adepta Sororitas, Le couvent de l'aube sanglante

Extrait d'un journal récupéré lors de la bataille sur Jenna IV le jour 159 à l'an 237.M41 expliquant l'origine du nom "le couvent de l'aube sanglante".


237.M41 sur Jenna IV

J.156 17H:  Cela faisait douze heures que la terre tremblait sous nos pieds sans interruption. Le bruit infernal de lourds grincements venant du sol nous laissaient penser que nous ne n'étions pas seules sur la colonie. L’extraction des ressources minérales en était peut être la cause.

J.157 23H: Voilà maintenant une trentaine d'heures que la planète grondait. Les Sœurs Supérieures Anna et Gabrielle demandèrent à des scientifiques de l'Imperium de venir étudier les mouvements sismiques. Huit jours de transport leur étaient nécessaire pour arriver jusqu'à notre colonie.

J.158 20H: Troisième jour et rien ne changa. La Chanoinesse Jenna décida de cesser jusqu'à nouvel ordre l'entrainement des Soeurs. L'alerte quarante-quatre du code militaire de l’ecclésiarchie a été donnée. Nous étions prêtes à nous battre, mais contre quoi, nous l'ignorions.

J.159 3H: Il était deux heures quand le tremblement s'est arrêté. Un silence pesant se disposa.
Quelques minutes plus tard; Un son strident, de plus en plus fort se fit entendre. Puis, brutalement, surgit une explosion titanesque non loin de l'Abbaye.
Je me précipitai vers la fenêtre ; Les flammes... Je vis comme en plein jour, dans une nuit normalement profonde. La forêt entourant notre Couvent était en train de bruler. La fumée jaillissant des flammes avait une teinte verte fluorescente. Je pris mon Fulgurant puis sortit rejoindre les rangs de mon unité. Nous étions au poste de garde se trouvant sur la façade Ouest de l'Abbaye.
Derrière le craquèlement d'agonie des arbres, sous la violence des flammes, un cri puissant et grave se fit entendre. Aussitôt, sous l’immensité d’un nombre incalculable de grincements, le sol se mit à remuer lourdement au rythme immuable et lent des pas de l'armée ennemie.

J.159 4H: La neige tombait comme tous les jours. Le vent humide et glacial embuait la lunette de mon fulgurant.  Je la nettoyai aussitôt pour scruter à travers elle le plateau plongé dans la demi-pénombre jusqu’à la lisière de la forêt.  C’est alors que j’aperçu, sortir de l’épaisse fumée un humanoïde robuste, puis deux, puis trois, puis un nombre tellement grand que je ne fût incapable d’estimer quoi que se soit. Chacun d'entre eux mesurait plus de 2m, possédant des yeux sauvages et un visage plat très agressif. Leur corps ressemblait à un squelette humain, plus imposant et entièrement composé de métal. Dans un grognement, ils dégainèrent leurs armes de couleur vert fluorescent et chargèrent l'abbaye à travers la lande.
La bataille allait être rude, à ce moment, il était certain que nous serions en infériorité.
Jenna donna l’ordre à toutes les escouades de se tenir prêtes à tirer dès que l’ennemie serait à porté.
Tandis que l’ennemi avançait d’un pas lent mais sûr, nous ne pouvions qu’attendre le bon moment pour entrer en conflit. Les minutes étaient interminables, je me mordillais les  lèvres bien que crevassées par le froid. La douleur me faisait oublier toutes les pensées impures que je pouvais avoir à ce moment et la peur disparaissait peu à peu, remplacer par l'adrénaline.
Les retributeurs de l'abbaye fit chauffer les botlers lourds, puis dans la lancée, la première salve brisa les premiers rangs ennemies, les bouts de métal jaillissaient dans tous les sens, mais les nécrons continuaient à avancer comme si les soldats tombés devant eux n'étaient rien.
Les xénos continuaient la charge tandis que ma supérieure me donna l'ordre de rester à couvert pour écrire les mémoires de cette bataille, je me mis aussitôt agenouillé derrière la barricade en métal où se trouvait mon unité.
Les ennemies ripostaient à leur tour, une multitude d'éclair fusait de leur armes à fission, une technologie encore incomprise de nos scientifiques. Après quelques heures de confrontation, la bataille prenait une tournure dramatique, pendant que nos sœurs tombaient les unes après les autres, les nécrons, par un pouvoir qui nous était inconnu, se relevaient encore et encore.
Nous n'avons eut d'autre choix que de nous replier à l'intérieur de l'abbaye. Nous n'étions plus qu'une trentaine, le massacre fit rude et tout portait à croire que nous ne tiendrions jamais jusqu'à l'arrivée des renforts.
Nous avons fuit dans l'arrière cour, la où se trouvait la maison des prières, la salle était grande avec en son milieu deux rangées de quartes énormes piliers permettant de soutenir l'épaisse toiture du bâtiment. A l'intérieur les murs Est et Ouest dépeignaient les écritures religieuses de l'ordo hereticus et en son nord, au fond de la salle, était taillé dans la pierre une statue ornée d'or et de pierres précieuses représentant le trône de l'empereur.

Nous nous disposions équitablement derrière les piliers afin de riposter au mieux à l'arriver des ennemies. Si la mort était le seul chemin, nous emporterons avec nous le plus d'hérétique possible.
Les bruits du martèlement de la grêle et du souffle du vent sur les murs l’extérieur n'était interrompus que par les occasionnels claquements de la foudre.

Une odeur de brulé commençait à imprégner l'atmosphère. Sous la chaleur, la porte en acier étaient en train de se déformer, quand d'un grand cou elle se retrouva éjecté au milieu de la salle. Celle-ci devait au moins peser une tonne. A l'entrée de la salle nous vîmes un être de métal tellement grand, qu'il passait à peine sous le porche de la porte haut de quatre mètres.
Le chef ennemi était couvert d’une toge noire, d'une gigantesque masse et d'un bouclier. Une capuche aussi sombre que le reste recouvrait sa tête et son visage restait caché dans l'ombre. Dix humanoïdes de métal  l'accompagnaient, ils avaient des griffes rouillées et d'une proéminence disproportionnée par rapport à leur carrure déjà imposante. Leurs regards étaient différents des autres, on sentait la folie et la rage à travers eux.

La chanoinesse cria alors: " La victoire ou la mort. Gloire à notre dieu l'empereur, tuez le diable avant qu'il vous fauche!"
Les ennemies chargeaient aussitôt en direction de notre chef. Nous ripostions d'une salve visant à faire tombé le géant mais rien ne semblait l'effleurer. Trois scouts ennemies tombèrent sous la pluie de tir et c'est à ce moment-ci que Jenna courut vers colosse. Sous cette ombre la chanoinesse semblait comme une étoile, son armure d’argent était  incrusté de cristaux et de son épée énergétique brillait d’un éclair glacé. L'ennemi leva son énorme marteau, puis l’abattit comme un tonnerre, mais Jenna se jeta de côté et le coup creusa dans le sol un gouffre. Maintes fois, il tenta de l’écraser et chaque fois Jenna s’échappa d’un bond, comme un éclair, et elle perça le géant de sept blessures et sept fois le géant poussa un cri de douleur. Mais enfin la chanoinesse se fatigua et le colosse abattit sur lui son bouclier. Trois fois, elle fut mis à genoux, trois fois elle se leva et brandit à nouveau son épée énergétique. Le sol autour de lui était tout semée de crevasses et Jenna trébucha, tombé à la renverse aux pieds de l'ennemi. Le géant posa son pied sur son cou, et ce pied faisait le poids d’une montagne. Et d’un dernier coup sans espoir, Jenna lui trancha le pied, tandis que la masse du colosse broya son armure et ses os.

La grêle s'arrêta de tomber et à travers les nuages sombres, un rayon de soleil vint illuminer le corps inanimé de notre mère. Ainsi mourut la chanoinesse,  une aube sanglante s'était levée.
Ma première et ma dernière bataille, il est temps pour moi maintenant de me battre vaillamment et venger toutes mes sœurs tombées au combat.

"La vengeance, la victoire ou la mort. Des pensées brûlantes portées par des coeurs purs.
A chacune de nos sœurs tombées au combat ; Le silence, l'obscurité et la soif de vengeance pèsent sur nos âmes.
Et pourtant, nous ne connaîtrons jamais la peur. Notre foi inébranlable sera la plus grande des armes contre la menace Xenos.
Nous brûleront les Hérétiques, que leurs corps et âmes se consument dans le Feu."

Jenna, Chanoinesse du couvent de l'Aube Sanglante