CDA Combat Patrol

La planète Sulfuris Prime est constellée d’immenses gouffres-puits, de machines usines broyant la roche, creusant des sillons sur des centaines hectares. Un brouillard de pollution recouvre l’atmosphère, saturant l’air d’une âpre odeur de soufre. Un vaste réseau de pipeline quadrille les déserts pollués de la planète. Autour des gouffres-puits s’élèvent des spires d’habitations, où s’entassent des milliards d’ouvrier qui descendent nuit et jour dans les tréfonds de la planète. Des réseaux complexes de galerie s’étendent tel des racines depuis la base des puits. Les effondrements de tunnels sont fréquents, causant d'innombrables morts. Des milliers de trains de plusieurs kilomètres acheminent les matériaux vers les raffineries qui s’étalent en surface. Des gigatonnes de minéraux sont extraits, traités puis chargés à bord de vaisseaux-cargo colossaux.

Le clergé de Mars a une emprise significative sur la planète. De nombreux techno-prêtres veillent au bon fonctionnement des machines, récitant des psaumes et déversant des flots d'encens pour apaiser les esprits mécaniques. La principale spire de la planète, en perdition sous son propre poids, abrite une délégation de Sœurs de l'Ordre de la Fureur Aveugle. Dont revient la charge de traquer les cultes hérétiques qui prospèrent parmi la misère ouvrière. La densité de population est telle qu'il arrive souvent que des secteurs entiers, comptant des dizaines de milliers de citoyens impériaux, soient purgés par le feu puis immédiatement repeuplés.

Mais, depuis quelques années, la production de la planète est en chute libre. Des maladies mystérieuses déciment des bataillons entiers d'ouvriers, des pestes fulgurantes emportent des millions d'âmes. Les purifications se substituent aux quarantaines. Pratiquement toute la population est atteinte à divers degrés de maladies, se manifestant par des plaques rouges, des boutons suintants et des toux sanglantes. Les autorités impériales débusquent de plus en plus fréquemment des cultes de Nurgle, dont les adeptes comptent parmi eux des officiels haut placés, qui sont systématiquement brûlés vifs.

D’infini nuages de mouches tournoient autour des spires, des maladies corrosives affectent même les esprits des machines. Même les techno-prêtres sont démunis, incapables de relancer les extracteurs colossaux. Des rumeurs circulent, des soldats de la peste auraient été aperçus au cœur de la capitale. Un nom terrifiant revient fréquemment sur les lèvres fiévreuses des citoyens impériaux : Typhus.

Les minéraux ne sont plus remonté des gouffres-puits, les travailleurs qui y descendent remontent en véroleux. Des affrontements éclatent partout entre la milice impériale et les pestiférés. La vermine colonise les étages inférieurs et la pouriture s’étend. Des vers, des parasites, des mouches, des moustiques et autres colporteurs de maladies pullulent à en devenir omniprésent.

En orbite autour de la planète agonisante, une résistance semble s'organiser. Un vaisseau-cathédrale de l'Adepta Sororitas fait gronder ses canons-orgues. Plus surprenant encore, un vaisseau de transport Orca s'apprête à pénétrer dans l'atmosphère, tandis que des vaisseaux Eldari Wave Serpent sillonnent déjà les cieux empoisonnés. Une alliance improbable et informelle s'est formée, marquée par un accord tacite de non-agression entre les Xenos et les forces impériales.

Des guerriers de feu assistés d’une Ghostkeel prennent d’assaut le plus grand spacioport, couvert par les canons-orgues de l’Adepta Sororitas. Ils parviennent à consolider leur position et mènent des escarmouches dans les raffineries alentours. Profitant de la diversion, les Aeldaris, menés par le prophète Amlach créent une brèche en repoussant les véroleux à l'aide de leurs catapultes shurikens. Leur avancée chasse les suppôts de Typhus et leur permet de libérer des quartiers entiers de la Spire Capitale.

Les navettes-chapelle de l'Adepta Sororitas en profitent pour déployer les Repentias et les Arco-flagellants parmi les troupes du chaos. Leur pénitence fait des ravages. En retrait, les Sœurs de Bataille éliminent méthodiquement par le feu toute trace de contamination.

Cependant, la contre-attaque de Typhus est impitoyable. Les Taus sont submergés par les véroleux, les guerriers de feu sont engloutis sous leur masse puante. Ils perdent progressivement le contrôle des raffineries et se retrouvent acculés sur le tarmac du spacioport. Titauf est contraint de sonner la retraite, et l'Orca Dropship décolle sous un déluge de Bolts pestiférés.

Les Sœurs de Bataille subissent également des revers. Malgré des pertes importantes, les véroleux semblent se multiplier sans fin, envahissant chaque coin de la Spire Capitale. Chaque salle reprise, chaque quartier libéré retombe systématiquement dans la corruption. Malgré les purges, la pourriture et les maladies prospèrent. Puis, parmi la masse des véroleux, se distingue l'armure terrifiante de Typhus, le Porteur de Peste, maître de la contagion et seigneur des mouches. Autour de lui, les cadavres putréfiés reprennent vie. Il fauche d’un geste les jambes mécaniques d'une machine de pénitence, libérant le pénitent de son tourment éternel. Il massacre les Arco-flagellants, emportant au passage les sœurs Repentias, la chaînes de leurs eviscerators ricochant sur son armure. Les Sœurs ne parviennent pas à maintenir leurs gains, leur nombre diminue, et elles sont contraintes de battre en retraite.

Seuls les Aeldari parviennent à repousser les forces de la contagion. A l’aide de la psyché de Almach, le plus profond des gouffres-puits est nettoyé de la corruption. Cependant, à mesure que l'influence du chaos régresse et que le calme revient, des bruits de mandibules résonnent dans les profondeurs du gouffre. Un autre mal semble sur le point de surgir des entrailles de la planète.

Alors que les forces impériales luttent depuis des décennies, contre les desseins de Nurgle. Alors que des pestes durables déciment les ouvriers, les transformant en mutants gonflés d'asticots. Alors que les forces de l'Inquisition traquent les sectes de Nurgle ; d'autres cultes, plus insidieux, dirigent leurs prières au-delà de la galaxie. Pour réponse, des œufs xénos leur parvinrent, charriés par les pluies de météorites. Depuis, caché dans réseaux miniers désaffectés, ces adeptes couvent ces œufs, les chéris comme leurs propres enfants. Les galeries abandonnées se transforment en nurseries et peu à peu, au contact de ces œufs, les adeptes mutent.  Ces mutations renforcent leur système immunitaire et les préservent de l'influence du chaos.

Alors que Typhus s'apprête à entrer dans la salle du conseil gouvernemental, flanqué de ses pesteux pour mettre fin à toute résistance, des bruits de cliquetis et de grincements sourds envahissent l'air, comme si des milliers de griffes raclaient les parois. Le grondement montant des tréfonds des mines vers les plus hautes Spires se rapproche à une vitesse effarante. Bientôt, des cris d'effroi, des bruits de chairs déchirées et d'os qui craquent se mêlent à cette cacophonie discordante. Puis l'indicible se précipite sur Typhus . Des monstres aux griffes acérées bondissent sur les soldats de la peste. Une vrille Tyranide, lancée depuis l'orbite, s'écrase violemment sur la Spire Capitale, explosant les vitraux ancestraux et libérant des centaines de monstres xénos. Au milieu de cette horde chitineuse se trouve Volgivre, un primat Tyranide aux ailes battantes.

Des insectoïdes xénos, entourés d'une aura glaciale, surgissent des mines par milliers Jaillissant des trémies, des gaines, et déchirant les pipelines, des Termagants se répandent sur la planète. Un déluge de vrilles s'abat sur la planète, libérant des nuées de Tyranides à l'impact. Leur assaut est impitoyable, brutal, balayant immédiatement les Aeldari, les réduisant en bouillie, les assimilant et les ingérant.

En orbite aussi, le combat fait rage. Le vaisseau-cathédrale des Sœurs de l'Ordre de la Fureur Aveugle est contraint de fuir, tandis que des bio-torpilles tentent de percer sa coque. L'Orca Dropship, tout juste sorti du champ de tir de la DCA, doit éviter les tentacules d'un bio-croiseur tyranide.

Sulfuris Prime plie rapidement sous l'assaut fulgurant des entités xenovores. Les Tyranides semblant immunisés aux maladies, les millions de véroleux sont dévorés, puis assimilés. Les marines de la peste n’étant pas en nombre suffisant pour résister, ils se font rapidement déchiquetés. Des spires entières sont anéanties, et en quelques mois, les pertes se chiffrent en milliards. En moins d'un an, la planète entière est dévorée et son assimilation commencée. L'atmosphère se raréfie, le froid de l'espace gèle les océans et la roche, transformant lentement Sulfuris Prime en un astéroïde glacé. Tandis que des bio-vaisseaux s’élèvent et s’apprêtent à déferler sur Lanvollum.

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