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 [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda

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MessageSujet: [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeLun 4 Mar - 13:02

Bon parce que je sais pas où le poster, je poste ça là, cette histoire est le pré-quel de mon gang du genestealer culte Necromunda.


Chapitre 1

L’héliport sembla s’affaisser lorsque les stabilisateurs de la navette touchèrent la structure. Un grincement métallique inquiétant résonna dans la crevasse au-dessus de laquelle la plateforme était en porte-à-faux. Le Sénéchal Voorbruggen posa enfin pied sur cette planète désertique. L’air sentait le souffre et le vent portait des particules de sable, d’une main il rabattit immédiatement son col pour se protéger le visage. En face de lui se tenait droit et fier, un homme habillé d’une parka de cuir ocre, un respirateur lui masquant le tête, les yeux cachés derrière des optiques orangées. Seul le haut de son crane imberbe était visible. Sa main ganté serra celle de Voorbruggen et il fit signe de le suivre vers un bâtiment jaunis par l’air sablonneux.

La bâtisse était très haute de plafond, un hall immense digne d’une cathédrale impériale représentait des gravure de l’empereur victorieux accompagnés de ses Astartes. Les fresques fastes grimpaient jusqu’au dôme entremêlé de vitraux colorés représentant d’autres scènes de batailles. L’hôte retira son respirateur le laissant pendre à son cou et releva ses lunettes sur son front. « Je suis Heinmir, vice-gouverneur. C’est un honneur de vous accueillir Sénéchal ».

- Je viens sous l’autorité du grand Juge Grantz, fils et père de la loi de Lanvollum. Il a ordonné une enquête de l’Adeptus Arbites. Voorbruggen regarda sa montre et appuya sur un bouton au moment où il annonça : Dès maintenant je prends contrôle des Enforcers de la planète. Ils devront répondre a moi et qu’à moi.
- Bien entendu, Sénéchal. Nous mettons immédiatement un vox caster à votre disposition pour que vous puissiez transmettre vos ordres. Puis-je vous accompagner dans la salle de réceptions ? Nous y serons mieux pour discuter.

Voorbruggen hésita, il devait repartir le plus tôt possible pour rejoindre ses soldats, mais devant la prévenance de son hôte il accepta. Après tout il pourrait glaner des informations utiles.


A des milliers de kilomètres de là se trouvait la base opérationnels des forces planétaires communément appelé PDF. Trois immenses vaisseaux cargo s’étaient posés dans la cours. La couleur noir et rouge indiquait leur appartenance à l’Adeptus Arbitres. Des portes aussi large qu’un avion s’ouvrèrent lentement, puis des rampes tombèrent dans un fracas assourdissants. Chaque cargos déversèrent une dizaine de camions blindés et le double de jeeps et motos. Bientôt la base grouilla de soldats de l’Adeptus Arbites. Les soldats de la défenses planétaires regardait la cohue depuis les chimères et les quelques lleman Russ rongés par la rouille. Ils étaient assis sur la coque des véhicule et mangeait machinalement leurs rations. La discipline des Arbites étaient impressionnantes, en quelques minutes, les blindés étaient en file indienne, garé le long de la longue allée qui menait à l’entrée de la base. Les véhicules ressemblaient à des cubes sur Autochenille, de fines fentes pour fenêtre et une tourelle Bolter sur le toit. Les jeeps étaient découvertes, une mitrailleuse lourde sur un arceau tandis que les motos étaient dépourvues d’armement. Les Arbitrators eux étaient équipés de fusils de justices et d’armures carapaces noires et rouges, ainsi que de de casques en céramique faisant offices de respirateurs. Tous étaient en attente des ordres du Sénéchal.


Au-dessus d’eux, plus haut que la stratosphère, arrimé à un spatioport orbital, se trouvait la corvette de l’Adeptus Arbites. C’était le seul navire de combat du port, les autres vaisseaux bien que nombreux n’était que des cargos commerciaux et quelques navettes personnelles.


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MessageSujet: Re: [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeMar 5 Mar - 10:38

Chapitre 2


Le Sénéchal fut convié à partager un banquet royal : des mets exotiques recouvraient la table, ici et là se dressait un magnum de vin, on y voyait à peine les assiettes et les couverts en or jaune des invités. En plus du vice-gouverneur, les convives représentaient la crèmes des hauts fonctionnaires de Jaunaute. Ils étaient tous là : juges, magistrats, grand scribes, prêtres, cardinaux, évêques, membres de l’Administratum, gestionnaires du Minitorum, Maîtres forgerons et même le gouverneur en personne. Voorbruggen se laissa aller à cette opération de séduction, il joua le candide tout au long du repas, feignant de savoir que tout cela n’était qu’une vaine tentative de corruption. Il se permit même quelques familiarités et fit semblant d’avoir trop bu en espérant arracher des confidences. Mais il n’apprit absolument rien, les convives n’étaient pas nés de la dernière tempête de sable et aucune information importante ne leur échappèrent. Cependant quelque chose le mettait particulièrement mal à l’aise. D’habitude il y a toujours quelques frictions entre les hauts-fonctionnaires planétaires. Que ce soit des histoires d’ego, des visions politiques différentes ou des travers difficiles à cacher. Il était rare que l’entente soit aussi cordiale entre tous les pontes d’une même planète. Alors que le Sénéchal reposait son verre sur la table, il remarqua une particularité entre ses hôtes et comprit d’où venait son sentiment de malaise : Ils avaient tous le crane luisant, sans un seul brin de cheveu et une protubérance osseuse difficilement visible sur le front. Leurs yeux d’un bleus profonds dessinait un iris cristallisant une galaxie. Plongé dans ses observations, il sursauta quand on vint poser lourdement un archaïque VoxCaster à côté de son assiette. « Nous avons établis une connexion avec vos Arbitrators, n’hésitez pas à nous interrompre pour passer vos ordres. » Un silence de mort empli la salle. Le Sénéchal ne laissa rien transparaitre mais il était terrifié. Il réalisa qu’il était seul, qu’aucun de ses gardes du corps de l’avait suivi, comment ne pouvait-il ne s’en être pas rendu compte avant ? Il prit le large téléphone de ses deux mains et entendit un grésillement. Il fut rassuré d’entendre son officier à l’autre bout de la ligne : « Allo ? Sénéchal ? », « Lancez l’opération Alpha » répondit-il à demi-mot en espérant ne pas être entendu des convives, mais à cause du silence pesant, c’était une vaine tentative. « Allo ? » « Opération Alpha. » Cria-t-il alors qu’un sentiment d’urgence l’envahissait. Il n’y avait maintenant que de la friture sur la ligne. On reprit le VoxCaster de ses mains et le gouverneur s’excusa : « Les communications sont mauvaises, l’atmosphère surchargée de soufre de cette planète brouille les ondes. » Le Sénéchal se leva de sa chaise, cela n’était qu’une ruse se persuadait-il, son message n’était jamais parvenu aux oreilles de son officier. « Excusez-moi mais j’aimerais retourner à mon vaisseau pour m’assurer que mes hommes ont bien reçu mon ordre. »

- Naturellement, lui répondit-on au tac-o-tac, mon vice-gouverneur va vous accompagner.
Celui-ci remis ses lunettes et son respirateurs en place. Un serviteur lui apporta sa lourde Parka et il accompagna le Sénéchal. Ils traversèrent le hall et sans espoir d’avoir une réponse franche, Voorbruggen demanda : « Savez-vous où sont mes compagnons ? »
- Vos compagnons ?
- Oui, je suis venu ici avec d’autres personnes, n’est-ce pas ? Dit-il en référence à ses gardes du corps.
- Ils sont sans doute restés dans votre navette, vous êtes venu ici seul.
- Oui vous devez avoir raison, j’ai la mémoire qui flanche.

Ils sortirent tout deux du palais, la tempête s’était calmée, le Sénéchal porta tout de même son col à sa bouche, l’odeur de souffre était insupportable. La plateforme d’atterrissage n’était qu’à une cinquantaine de mètres du bâtiment. Il marchait d’un pas rapide, accélérant jusqu’à ce qu’il ne lui soit plus possible d’aller plus vite sans courir. Mais cela était inutile, le vice-gouverneur le suivait comme son ombre, il ne pourrait pas le distancer. A quelques pas de sa navette, alors que sa peur le quittait peu à peu, il fut de nouveau livide. L’héliport s’enfonça, glissa le long de la crevasse dans un fracas de roche et de métal. Et bientôt s’engouffra complètement. L’érosion avait avalé les dernières poutres de soutiens de la plateforme. Alors que le sol creusa une longue fissure jusqu’au Sénéchal, celui-ci fut rattrapé de justesse par le vice-gouverneur avant que le sol ne se dérobe sous ses pieds. Les deux hommes chutèrent dans le sable. Voorbruggen restait ainsi bouche bée, le dos contre le sol, maintenu par Heinmir.
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MessageSujet: Re: [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeMer 6 Mar - 9:29

Chapitre 3


L’officier Arbitrator Iwein Schaumer hurlait dans le VoxCaster intégré à son casque : « SENECHAL ! SENECHAL ! » Il laissa échapper un « tss » entre ses dents. Il regarda autour de lui, les soldats de défenses planétaires semblaient avoir les yeux rivés sur lui. Un sentiment de paranoïa s’empara de lui un court instant lorsqu’un groupe éclata de rire puis il retrouva ses esprits. Iwein Schaumer fit tournoyer un doigt en l’air et les troupes de l’Adeptus Arbites se mirent en branle. Il attrapa une poignée à l’extérieur d’un blindé qui démarrait et posa ses pieds sur un rebord, il espérait que la décision de lancer l’opération n’était pas prématuré et que s’il le pouvait, le Sénéchal approuverait. En quittant la base il scruta les militaires qui soutenaient son regard. Quelque chose ne semblait pas normal. Mais que pourrait être la norme parmi les milliards de monde de l’Imperium.

La route était mal entretenue, recouverte d’une couche de sable mole qui cachait des nids de poules. Iwein devait se cramponner ardemment pour ne pas tomber. Le convoi traversa un désert qui ne semblait ne plus finir. Au loin l’on apercevait les silhouettes des foreuses se mouvant, provoquant des secousses qui se propageaient jusqu’au convoi. Le bruit de la roche fracturée résonnait dans les plaines de sable. Puis les premiers bâtiments apparurent, des édifices marqués des armoiries de l’Adeptus Forus, sous-division de l’Adeptus Mechanicus. Ils s’élevaient en gratte-ciel, de large pipeline s’enroulaient autour d’eux, parcouraient des passerelles qui reliaient les structures entre-elles. Des ouvertures crachaient des flammes par intermittence qui disparaissaient dans une fumée noire. Les pétarades de moteurs gargantuesques se mêlaient aux bruits de vérins gigantesques. Tout était dans la démesure à l’image de l’Imperium. A en juger par la cadence infernale des machines, dans moins d’une centaine d’année la planète Jaunaute ne ressemblerait qu’à un astéroïde vidé de sa substance. Partout l’on voyait s’afférer des ouvriers à la peau crasse, la plupart avaient le torse nu, le visage couvert de turbans et masqué de lunettes de protections. « On s’arrête » Fit Iwein dans son VoxCaster. Il posa pied à terre en même temps que le convoi freinait et glissa aussitôt son œil dans la lunette de sa carabine de justice. Il avait cru voir quelque chose. Son premier lieutenant était déjà à ses côtés. « J’ai vu quelque chose » fit Iwein sans donner plus de précision. Il regarda autour de lui, ils étaient au centre du réseau de bâtiments de l’Adeptus Forus. D’ici l’on ne voyait plus le ciel, les usines et cheminés disparaissaient dans une chappe de pollution. La majorité des ouvriers avaient lâchés leurs outils et regardaient le convoi des Arbites. Iwein jaugea leur nombre et leurs positions, la tension était palpable. Beaucoup avait des pistolets mitrailleurs qu’ils ne prenaient même pas la peine de dissimuler, les autres tenaient leurs clés et barre à mine comme des armes. Il reprit son souffle et regarda une nouvelle fois dans la lunette de sa carabine. A l’horizon, des ombres se détachaient des brumes de pollution. Leurs corps semblaient être ceux de mutants : des muscles surdimensionnés, des corps trapus et brutaux. Il chercha quelques minutes parmi les ombres et bientôt il vit le contour flous d’êtres disposant de bras supplémentaires. Un sentiment glacial parcourra son corps, un frisson d’horreur. Il prit son lieutenant par le bras et le fit monter sur le rebord du blindé le plus proche. Un signe du bras, un sifflement, une tape sur la carrosserie et le convoi repris la route.

Ils quittèrent le dédalle des usines pour rentrer dans le quartier des habitations. La pollution était moins dense, mais l’air poudreux, gorgé de sable était toujours difficilement respirable. Au bout de quelques heures, ils arrivèrent sur une immense place découverte. Au centre de celle-ci était magnifié sur un piédestal un véhicule exotique. « Le véhicule a la classe indépassable » murmura Iwein en se rappelant d’antiques légendes. Les blindés se garaient autour de la place, formant un cercle compacte, une muraille mobile. La place n’était pas très animée, seuls quelques habitants furent pris au piège au milieu des autochenilles. Les Arbitrators alignèrent les captifs, leur fit subir un interrogatoire poussé, usant de la force pour leur soutirer des informations. Pendant ce temps Iwein rassembla ses lieutenants. « L’infestation est plus répandue que ce que je croyais ».

- Contre quoi luttons nous exactement, fit le premier lieutenant, mes interrogateurs ne savent même pas quelles questions posées.
- Vous avez lu le dossier ?
- Lire le dossier ? Vous rigolez ? Je n’ai jamais vu un document aussi censuré. Il n’y a que le sceau de l’Ordo Xenos qui est à peine lisible.

Le dossier qu’Iwein avait reçu comportait plus d’éléments, mais il ne pouvait les partager avec ses soldats. Il réfléchit rapidement. Si le Sénéchal ne répondait plus c’était que les haute sphère du pouvoir de Jaunaute était compromise et que le Sénéchal était soit mort, soit prisonnier. Au vu des monstres qu’il avait entraperçu autour des usines, il annonça : « Considérez tout citoyen de Jaunaute comme une menace. Nous sommes le bras de la justice et le maillet est tombé. Ils sont tous coupables. » Il marcha vers la dizaine de citoyens qui attendaient le dos contre les blindés. La crosse de sa carabine calé contre son épaule, un tir soutenu, les balles trouèrent la peau des condamnés, des gerbes de sang giclèrent contre la paroi des blindés, les corps tombèrent, Iwein rechargea.


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MessageSujet: Re: [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeJeu 7 Mar - 8:55

Chapitre 4


« Opération Alpha » Fit Iwein dans son VoxCaster, à destination du Scribe qui accompagnait les Arbitrators dans leur missions. Celui répéta l’ordre a voix basses et inintelligible, en mâchouillant ses mots. Il tapait frénétiquement sur un clavier mécanique qui fusionnait avec les boursouflures nécrosés de son ventre. Derrière lui, un être au visage flasque, dégoulinant de chair, la bouche remplacé par un haut-parleur répétait l’ordre en boucle : « Opération Alpha ». Le message fut entendu de tous. Chacun s’était préparé à cet ordre, on entendit des fusils s’armer et des moteurs vrombir. Dans une discipline de fer, les blindés quittaient la place deux par deux, accompagné par des escadrons de moto. La rapidité d’exécution était impressionnante : en quelques minutes les Arbitrators avaient fait place nette. Iwein fut l’un des derniers à partir, Il prit la poigné d’un blindé en partance mais à peine avait-il posé le pied sur le rebord qu’un impact violent le propulsa sur plusieurs mètres.

Un goliath rockgrinder avait percuté l’autre flanc du blindé à toute vitesse. Le roulis de ses scies circulaires déchiquetait l’autochenille dans une cacophonie de métal froissé. Iwein se releva difficilement, la bouche pleine de sang et de poussière, il cracha sous son casque et pointa sa carabine vers les mutants qui sortaient des bâches du Goliath. Il faisait difficilement mouche, la rapidité des monstres étaient surnaturelles, mais la cadence de son fusil en faucha une dizaine. Un Arbitrator émergea du toit de la carcasse du blindé, poussa le cadavre de son frère d’arme ensanglanté et pris le contrôle de la tourelle. Une volée de bolt passa au-dessus d’Iwein et vint s’exploser contre d’autres humanoïdes. Il profita de cette couverture inespéré pour se diriger vers le véhicule le plus proche. Puis, le tir de suppression cessa d’un seul coup, une explosion retentissante souffla les Arbitrators : les caches de démolitions du Goliath avaient détonné. Des morceaux de métal, de plastacier et de céramique aussi coupants que des rasoirs furent propulsés dans tous les sens. De nouveau le son déchaîné d’un Bolter lourd monta aux oreilles d’Iwein. Il ne chercha pas à savoir d’où venait cette douce mélodie, il imagina qu’un deuxième blindé était venu à leur secours. Après une course de quelques secondes il parvint au véhicule. Dans le fracas, la poussière, les cendres enflammée, les bolts et leurs explosions il n’avait pas réalisé qu’il s’agissait du véhicule à la classe indépassable : une fourgonnette en taule ondulée avec deux chevrons pour toute iconographie. Sans plus réfléchir, il ouvrit la porte et s’empara du volant. La machine était archaïque et il devait réfléchir vite, très vite, trouver le démarreur, comprendre quelle pédale faisait quoi. Après plusieurs essais infructueux, le pied d’Iwein enfonça enfin l’accélérateur. La camionnette fit un vol plané, ses suspensions absorbant difficilement le choc, le véhicule à la classe indépassable avait quitté son piédestal. Des tirs de fusil d’assaut trouèrent la carrosserie, un coup de volant brusque manqua de faire basculer la fourgonnette. Elle s’engouffra dans une ruelle qui faisait la largeur du véhicule, des motos crosses pétaradante lui emboitèrent le pas, Iwein subissait la foudre des pistolets mitrailleurs de ses poursuivants. La camionnette faisait des embardés sur la route sinueuse, les habitations défilaient sur ses flancs, les rétroviseurs éclatèrent lorsqu’ils rasèrent un mur d’un peu trop près. Iwein suivait la route, la pédale d’accélération poussé jusqu’au plancher. Plusieurs fois ses roues décollèrent du sol, plusieurs fois la carrosserie fit des étincelle en frottant les murs. Il subissait des tirs depuis les toits des habitations. Les bris de glace des fenêtres explosés lui dardaient le visage en une multitudes de plaies. Il emprunta des ponts qui enjambaient des rivières gavées de déchets à la couleur d’un vert fluorescent. Soudain les pneus éclatèrent alors que son volant ne répondait plus depuis déjà un kilomètre, le véhicule à la classe indépassable était devenu une passoire et fini sa course le nez planté contre un parapet. Deux motos vinrent s’encastrer dans le coffre. Iwein repris vite ses esprits, tenant sa carabine à bout de bras il acheva les motard. Puis il pénétra dans le bâtiment le plus proche, la porte se referma derrière lui.

Il tomba sur une tranche de vie rare dans l’Imperium : un mari qui cuisinait, une femme qui mettait la table, deux enfants qui jouaient. La scène lui parut irréelle, comme hors du temps. A moitié sonné par la course-poursuite, il n’entendait plus aucun son mais sentait pleinement l’odeur des légumes frais et le fumet d’une marmite bien pleine. Le tableau transpirait d’une douceur sirupeuse. Pendant ces quelques secondes de répit qui lui parut des minutes, la famille le regardait bouche bée, immobile, terrifiée. Il les massacra tous.
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MessageSujet: Re: [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeVen 8 Mar - 10:10

Chapitre 5


Le Sénéchal Voorbruggen se dégagea du vice-gouverneur Heinmir et se releva d’un bond. « Trouvez-moi une navette ! Menez-moi à la base planétaire sur le champ. Je veux reprendre contact avec mes hommes. » Ordonna-t-il en laissant transparaître un sentiment d’urgence. Le vice-gouverneur répondit de  sa voix modifié par son respirateur : « Le spatioport le plus proche est à une heure de route. » Il fit signe au Sénéchal de le suivre. Voorbruggen cacha son hésitation en essuyant à grande claque la poussière de ses vêtements. Sans autre option, il suivit son hôte vers les garages de l’Administratum. Bientôt, les deux hommes étaient à l’arrière d’une voiture luxueuse à moteur antigravité. Elle filait dans le désert de Jaunaute en laissant un épais nuage ocre dans son sillage. A travers la fenêtre l’on pouvait voir les champs de foreuses, et la terre qui semblait se fracturer toujours un peu plus. Au loin les crêtes de montagnes arides découpaient l’horizon. Le voyage parut durer une éternité pour Voorbruggen. Harassé, il coupait court a toute tentative de discussion avec Heinmir et malgré la tentation, il refusait de servir dans le minibar du véhicule. Le silence de l’habitacle seulement perturbé par le bruit régulier du moteur de la voiture était propice à la réflexion. A ce moment, il espérait juste pouvoir rentrer en vie, son idée n’était pas de rejoindre ses hommes mais de prendre une navette militaire et gagner la corvette en orbite. Dès lors il appellerait le juge, réclamerait un Exterminatus et peut être que d’ici une cinquantaine d’années, la demande aboutirait. Il secoua la tête : non, même pas, elle serait déboutée immédiatement, les ressources de Jaunaute était trop précieuse pour le secteur. Il repensa à la fresque qui représentait l’empereur et ses enfants. Voilà ce qu’il devait faire, contacter un chapitre d’Astartes, depuis la nomination de Potemos, les Marines grouillaient dans le secteur. Il se refreina à nouveau : les marines sont trop occupés, aucun d’entre eux n’aurait ne serait-ce que la décence de l’écouter. Tout bien réfléchi, sauver sa peau était déjà une mission en soit. Fuir. Il y avait une certaine noblesse dans la fuite essayait-il de se persuader. Il pourrait même se targuer d’avoir réussi à survivre. Oui j’ai survécu, je vous apporte des informations de grandes qualités, voilà ce qu’il pourrait dire au juge. Son honneur serait sauf. Avant il pensait que c’était tout ce qu’il avait, tout ce à quoi il tenait, ce satané honneur. Pourtant à ce moment-là, dans cette limousine antigravitationnelle face à ce Heinmir qui n’avait même pas pris la peine de dégrafer son respirateur, seule sa vie comptait. Voorbruggen avait la désagréable impression qu’on l’amenait à l’abattoir. Il se voyait torturé, découpé, drogué, tué. Son honneur ? Au Warp son honneur, il dirait tout à la vue d’un pistolet à clou, d’une scie sauteuse ou d’un forêt.

Son fil de pensé s’arrêta un instant, ses yeux se décollèrent de la fenêtre pour regarder Heinmir. Oui, il avait bien son respirateur et ses lunettes aux reflets orangés. Au début il pensait que c’était pour l’intimider, mais cela devait être autre chose, un gaz volatil songeait-il. Une puissante lumière attira à nouveau son regard vers la fenêtre. Dans le ciel se manifestait quelque chose de flamboyant, comme une comète brûlante, se délitant dans l’atmosphère, tombant à une vitesse ahurissante. L’objet était trop loin pour qu’on entende le moindre bruit. Le spectacle était extraordinaire, d’une beauté surréaliste. Le ciel avait pris une teinte orange, la boule blanche comme le chatoiement d’un vif soleil semblait se détacher du cosmos. Absorbé par le spectacle, Voorbruggen ne réalisait pas qu’il plongeait dans un sommeil sans rêve. Le gaz meta-thoxyfluranum qui saturait l’air de l’habitacle, le plongea dans la torpeur. Il n’entendit pas l’impact assourdissant qui mit un terme à la chute de l’objet céleste.
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MessageSujet: Re: [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeSam 9 Mar - 10:11

Chapitre 6


Iwein marchait dans le sang frais de ses victimes sans y prêter attention, ses bottes marquaient désormais le sol d’un rouge vif. Il guettait le moindre bruit. Essoufflé, il avait l’impression que son cœur lui déformait la cage thoracique. Ses sens lui semblaient démultipliés. Mais il n’entendait rien d’autre que le crépitement du feu qui enveloppait le moteur du véhicule à la classe indépassable. Il sortit une carte de sa poche et la déroula sur la table. C’était un parchemin fragile qui indiquait où devait se rendre les équipe en cas de protocole Alpha. Avec l’aide de son auspex il conclut que le point de rendez-vous le plus proche était une clinique de fortune qui se situait à quelques blocs de sa position. Il ferma longuement les yeux pour profiter du sentiment de soulagement qui l’envahissait : c’était sa chance. Il respira profondément et son cœur se calma peu à peu. Il vérifia le nombre de balles qui lui restait et si aucune de ses armes ne s’étaient fait la malle pendant sa cavalcade. Tout était en ordre. Alors qu’il était sur le point de partir, il entendit frapper à la porte. Sans réfléchir, comme par réflex, il vida un chargeur et la porte s’effondra en poussière. Derrière elle, deux cadavres, la poitrine criblée de balles. Iwein jeta un œil sur la rue, des flammes se lovaient autour du véhicule à la classe indépassable, les volutes de fumée noire obstruaient une partie de la voie. Soudain une rafale de balles le frôla, il se replia aussitôt, son cœur s’emballait à nouveau. Il fallait bouger, les semer. Il prit une porte qui menait sur une cours, a peine avait-il mis le pied dehors qu’une pétarades de balles vint le raser. Il recula, jura, souffla puis en criant couru sous la pluie de balle, rejoins une nouvelle habitation. Dans sa lancée il traversa plusieurs pièces éliminant sans aucune hésitation les habitants d’un tirs de pistolet de justice. Il progressait rapidement, à pas de course, ouvrait les portes d’un coup de pied sans ralentir. Lorsqu’un mur le bloquait il tirait dessus, puis d’une charge d’épaule l’éclatait. Rien ne l’arrêtait, il laissait derrière lui une traîné de cadavre, de simili-plâtre, une épaisse poussière et des giclées sanguinolente. Finalement il atteignit un garage dans lequel se trouvait une moto. Il remercia l’empereur en grimpant dessus, il tira une dizaine de balle sur la porte du garage et démarra en trombe en l’explosant. Il dévala une ruelle sous les tirs soutenus, il empruntait des corridors a peine plus large que son guidon, slalomait entre les badauds quand il ne les tuait pas d’une balle avant de rouler sur leur cadavre. Son garde-boue dégoulinait de viscères mais cela lui était bien égal. Bientôt il déboula sur une avenue, un barrage de deux goliath l’attendait, leurs autocanons braqués sur lui. Dans la panique il braqua sa roue, la moto tomba sur lui et fit une glissade de plusieurs mètres. Une cartouche lui arracha un morceau de son armure, puis une autre. Sa carapace de céramique volait en éclat, il réussit à se dégager de la bécane et sauter de tout son poids dans l’encadrement d’une maison. Son poids déglingua les gongs de la porte. Mais les tirs des autocanons déchirèrent le mur encore plus facilement que son armure. Des morceaux de simili-plâtre volaient dans tout les sens. Les goliath avançaient doucement dans l’avenue pour se mettre à son niveau sans discontinuer leurs tirs. Iwein reprit ses esprits et se mis de nouveau à courir. Il arracha le reste de son armure qui l’entravait en pénétrant dans une cours, puis de nouveau il parcourait les maison en diagonale mais cette fois-ci des tirs le précédait et explosaient les murs. Au bout d’une longue course, le vacarme des canons se tût : il était enfin hors de leur porté.

Il arriva enfin à destination, il reprit espoir à la vue frontale d’un blindé rouge et noir. Un de ses compagnons d’armes tenait le bolter lourd à la tourelle. A bout de souffle il fit : « Schaumer », « Iwein Schaumer », dans ses oreilles bourdonnaient le bruit blanc de son VoxCaster et un sifflement aiguë dû aux nombreuses explosions. Il enleva son casque trempé de transpiration qu’il laissa choir sur le sol, puis, la bouche sèche, il cria d’une voix cassée : « Iwein Schaumer » L’Arbitrator sur la tourelle lui fit signe de s’approcher.

Au même moment, au-dessus de leur tête, ils virent eux aussi, la boule de feu. La vision était obstruée par les haute habitation, et il ne pouvait voir qu’un fin couloir de ciel. Ce ciel qui tourna à l’orange en l’espace de quelques secondes. La boule luminescente s’était dérobée à leur vue, laissant derrière elle des couleurs vibrantes et éblouissantes. Un bruit assourdissant fendit l’air. Une onde de choc les propulsa au sol, les bâtiments s’effritèrent un peu plus, des morceaux de simili-plâtre s’éclatèrent sur la chaussée. Un épais brouillard de poussière s’éleva comme un rideau opaque.
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MessageSujet: Re: [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeDim 10 Mar - 9:58

C'est cool! J'attend la suite!

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MessageSujet: Re: [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeDim 10 Mar - 14:48

Chapitre 7


Un boudoir feutré, l’air embaumé de senteur agréable. De lourds rideaux pourpres plongeant depuis des hauteurs immenses pour se déverser en cascade. Un sol marbré, immaculée, jalonné de tapis, de couvertures et d’oreillers. Plus loin quelques marches s’élevaient au-dessus des tissus. Au centre de la pièce, autour de laquelle s’étendent des alcôves recouvertes de soie rouge, s’élève une statue représentant un être extraterrestre sur une trentaine de mètres. De longs drapés sont attachés à ses bras, des centaines de bougies grimpent jusqu’à son ventre. Son visage sans yeux est recouvert d’une chitine épaisse, sa bouche est ouverte et cerclée de plusieurs rangées de dents acérées. Assis en tailleur, quatre longs bras filent de ses épaules, les mains paumes vers le ciel. « N’est-il pas magnifique ? » Une femme, aux proportions divines, le visage fin, une robe écarlate dessinant ses courbes envoûtantes, des bijoux dorés la magnifiant. Voorbruggen subjugué par le spectacle buta sur un corps en extase. Il regarda autour de lui : des humains au teint de porcelaine s’enlaçaient en ondulant, les draps de soie virevoltaient en essaims hypnotiques pareil à des feux follets. Des gémissements de jouissance remontaient aux oreilles du Sénéchal comme une douce mélodie. Même si les êtres presque éthérés se lovant par dizaines autour de lui étaient d’une beauté surréaliste, Voorbruggen n’avait d’yeux que pour la femme en robe rouge. Les échos des murmures de plaisirs accompagnaient les paroles d’une voix angélique : « Approchez-vous Sénéchal. » Il obéit sans réfléchir, monta les marches de marbre. Il s’imaginait en train de passer ses mains sur le corps de la sylphide, suivre la courbure de ses seins, de ses fesses rebondies, embrassant sa peau translucide. Plus il avançait, plus ses pensées se faisaient précises, torride, il sentait leurs deux corps s’éteindre de plus en plus fort. Les mains de la Madone caressait sa nuque, son dos, elles étaient d’une délicatesse impossible. Ses seins se serraient contre son torse alors qu’ils s’étreignaient. le désir était palpable tandis que le réel devenait inconstant. Il la déposa sur les étoffes soyeuses, et la couvrit de baiser, depuis son cou jusqu’au mont de venus. Ils roulèrent doucement, sa tête toujours dans le creux de ses cuisses. Puis elle se redressa, se cambra, à califourchon sur lui elle cherchait son phallus de ses mains. Il sentit sa mouille contre son ventre alors que la déesse de beauté se positionnait de sorte que leurs organes se lièrent. Il la pénétrait en apothéose.

Il était à un mètre d’elle. Il ne distinguait plus la réalité de ses songes. Le plaisir l’avait envahi, il était à la fois devant elle et en elle. Son cœur battait à tout rompre. Les deux états se mêlaient, indissociables : les va-et-vient de son bassin et sa lente procession. Sa respiration était saccadé et il sentait le souffle chaud de la nymphe contre son cou. Sa rêverie était tangible, il la ressentait dans son être. Ses sens étaient tous sollicités : Il percevait ses gémissements, ressentait chaque ondulation s’enivrait de l’odeur de sa peau, le goût de ses lèvres et était subjugué par sa beauté hypnotique. En glissant ses mains sur le galbe de ses hanches il frôlait la jouissance. Il n’était plus qu’à quelque centimètre de son visage, Il ne pouvait se détourner d’elle. Ses yeux d’un bleu électrique semblables à des kaléidoscopes l’envoutaient. Ses lèvres touchèrent enfin les siennes. Leurs bouches s’unirent en même temps qu’il jaillissait en elle. Il n’avait pas conscience du visage grimaçant, dérangeant de sa partenaire. De ses dents en pointes et de sa langue dure comme un enchevêtrement de tendons. Il ne déglutit pas lorsque celle-ci s’engouffra au fond de sa gorge en relâchant des larves voraces. Il ne voyait que beauté et harmonie, ne ressentait que plaisir, dans un état de transe et d’hypnose intense. Les êtres autour de lui étaient tout aussi difformes : des gueules de monstres, des appendices épineux leur sortaient des épaules comme des tentacules ou des pinces de crabe. Le sol grouillait de larves et de bêtes rampantes ressemblant à chilopodes ou parcellions géants qui disparaissaient et apparaissaient dans les plis des étoffes de soie. Les draps, rideaux et coussins étaient imbibés de sang, de muqueuses, de liquide amniotique et autres substances biologique. Les jambes flasques de Voorbruggen se dérobèrent, il s’effondra sur lui-même, inconscient, un sourire illuminant toujours son visage.

@agone merci


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MessageSujet: Re: [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeLun 11 Mar - 16:08

Chapitre 8


Alors que la poussière retombait lentement. Iwein se relevait, encore un peu sonné par l’onde de choc. Il s’approcha des blindés de l’Adeptus Arbite en chancelant. Les autochenilles faisaient la largeur de la rue, formant une formidable forteresse. Iwein dût se faufiler à pas chassés en rasant les murs pour atteindre une enclave de fortune. Là étaient garées les motos et les jeeps rouges et noires de l’Adeptus Arbite, plus loin un autre blindé bloquait le passage. Assis, des Arbitrators se reposaient, buvant de grandes gorgées de l’eau chloré et tiède de leur gourde et dévorant des barre protéinées dure comme du caillou. D’autres aidaient leurs camarades coincés sous des morceaux de simili-plâtre fraîchement tombé. Ils avaient tous l’air exténué et suaient à grosses gouttes. Beaucoup étaient blessés, le visage buriné couvert de sang séché et de croute coagulée. Leurs respirations bruyantes témoignaient de leur état de fatigue avancé. Iwein enleva son gant renforcé et effleura la carrosserie d’un blindé, elle était bosselée et creusée d’impacts, marque que les Arbitrators avaient dû combattre avec acharnement pour arriver ici. « Vous y êtes entré ? » Fit Iwein en désignant la devanture d’une clinique d’un hochement de tête alors qu’il renfilait son gant. Celle-ci consistait en une grande baie dont le verre n’avait pas résisté au souffle de la lointaine déflagration. L’intérieur était couvert de sable, de poussière et de bris de glace il n’y avait aucune trace de vie. Au fond de la pièce l’on distinguait de lourdes portes coupe-feu. « Non » Répondit un lieutenant en mâchouillant sa collation. « Qu’est-ce que vous attendez ? » Répondit Iwein en faisant tomber sa carabine pour se saisir d’un fusil de justice. Sa question flotta dans l’air sans réponse. Des regards abattus le dévisageaient comme s’il leur avait demandé l’impossible. Iwein, fouilla dans le coffre d’une jeep, se saisit de tout ce qu’il voyait : grenades, fumigènes, ceintures de munitions, lunettes de vision nocturne et plein d’autres objets qu’il jugeait utile. Enfin, il se cuirassa d’un gilet en céramique renforcé et arma ses revolvers et son fusil de justice. Sa prestance couplé à sa détermination entraîna un regain de vigueur parmi les Arbitrators. Petit à petit les soldats se levaient, vérifiaient leurs armements, crachaient une énième fois leurs glaires rougis par du sang dans un râle guttural.

Iwein fit un signe de la main. Il aimait faire des signes de la main. C’était sans doute pour cela qu’il s’était s’élevé aussi vite dans la hiérarchie de l’Adeptus Arbite. Pour devenir celui qui fait les signes de main. Sa manie avait fait de lui un tacticien doué, connaissant toutes les techniques d’engagements par cœur, tout ça pour pouvoir faire le bon signe de main au bon moment. Mais là il faisait un moulinet incohérent avec son bras, trop crevé pour faire autre chose. Il essayait de faire illusion, malgré la fatigue qui l’accablait car il savait que s’il s’arrêtait, il ne pourrait plus repartir. Alors, il se tint droit et fit de sa main un signe qui voulait enfin dire quelque chose. Une vingtaine d’Arbitrators se mirent alors en position devant l’ouverture qui faisait office d’entrée de la clinique.

Soudain des tirs de canon déchirèrent le silence, les obus traversait le blindage des autochenille. La réponse des bolters lourds ne se fit pas attendre. Cependant, coincé dans la ruelle, ne pouvant faire aucune manœuvre d’évitement les véhicules rouge et noir ne mirent pas longtemps à s’enflammer. Sans les voir, Iwein savait que les Goliath l’avait retrouvé et leur autocanon crachait désormais un déluge de feu. Sous les tirs, le professionnalisme des Arbitrators s’était une nouvelle fois envolé. Dissipés, ils s’étaient réfugiés dans le hall de la clinique. Iwein suivit le mouvement. Le simili-plâtre éclatait autour des Arbites alors que sans son parement, le mur du fond laissait apparaître du ferrocrete renforcé. Bombardé d’éclat, Iwein se précipita pour coller un morceau de thermite sur la porte coupe-feu.

La serrure dissoute, les Arbitrators s’engouffrèrent dans l’ouverture. Derrière les épais murs de ferrocrete ils étaient à l’abris des autocanon. Mais sans perdre un instant, ils inspectèrent les lieux, leurs fusils pointés devant eux prêt à faire feu. La clinique consistait en de longs couloirs flanqués de chambres séparés par rideau de plastique. Ne prenant aucun risque, les Arbitrator tiraient au travers. L’impact des balles délogeaient des êtres malades ou des blessés, les expulsant de leur lit le corps piqué de chevrotine. Les rideaux blanc et vert d’eau se déchiraient, les morceaux de plastique volaient et se consumaient comme des feux follets. A chaque avancé dans le dédalle de couloir qui formait la clinique les meurtres s’accumulait, le sang se répandait sur le sol carrelé, suivant les joints comme autant de rivières. Les morceaux de chairs déchiquetés par les cartouches lourdes des fusils de justice s’éparpillaient sur les murs. Plus les Arbitrators progressaient dans la clinique, plus les êtres qu’ils assassinaient étaient difformes et effrayant : il n’était pas rare de voir un troisièmes bras dépasser d’une couverture. Puis, alors que la routine meurtrière s’installait, que les Arbitrators descendaient des escaliers qui les menaient de plus en plus profond sous le sol, leur vigilance s’émoussait. Ils ne réalisèrent pas que les patients se faisaient de moins en moins nombreux, que les médecins et infirmières avaient disparu des couloirs et des chambres. Un calme dérangeant s’installait lentement alors que les détonations des fusils de justices se faisaient de plus en plus éparses. C’est ainsi que profondément sous terre, poussé par l’adrénaline et la pression psychologique des goliath les Arbitrators continuaient l’éradication systémique de leurs ennemis. Machinalement, ils ouvrirent la porte de trop.

Une horde se lança sur eux. Les fusils de justices tonnèrent, un concert de détonations résonna dans la clinique. Dans la précipitation toutes sortes de grenades furent lancées. Un barrage d’explosion pulvérisa des dizaines de corps. Un épais brouillard lacrymogène enfuma le couloir. Puis les grenades incapacitantes crépitèrent. Dans la confusion les Arbitrators avaient reçu des morceaux de shrapnels venant de leurs propres explosifs, des grenades ayant rebondies sous leurs pieds. Leurs casques abimés ne les protégeaient plus pleinement des gaz. Certains se tordaient de douleur alors que leurs oreilles saignaient abondamment. Ils ne voyaient plus leurs assaillant qui jaillissaient du brouillard. Certains étaient de simple humain affaibli que les Arbitrators repoussaient sans mal. D’autres avaient des griffes qui découpaient les plaques d’armure sans effort. Des coups de feu sporadiques retentissaient toujours. Les revolver des Arbitrators éclataient des têtes à bout touchant. Mais la plupart avaient sorti leur tonfa et s’efforçait d’ouvrir le crâne de leurs adversaires.

Iwein s’était héroïquement frayé un chemin, repoussant ses ennemis à coup de pieds, les séchant d’uppercuts bien placé. D’un tir de fusil il dégagea un couloir alors que de son autre main il laissait s’exprimer son révolver. Il cherchait à sortir de la fumée qui brûlait ses yeux. Après avoir fait valser un dernier corps par-dessus son dos, il s’extirpa enfin du brouillard.

Enfin détaché de la cohue. Il laissa éclater une quinte de toux sèche, il s’appuya contre un mur pour souffler quelques secondes. Puis, relevant la tête, il distingua un couple fuyant devant lui, il rechargea son fusil en se remettant en marche avec difficulté. Sa vue était toujours brouillée, ses oreilles bourdonnaient et sifflaient au point qu’il n’entendait pas le vacarme de la mêlée sanglante qu’il venait de quitter. En plissant les yeux il remarqua que la femme était enceinte. Ses pieds nus glissaient dans les flaques de sang alors que l’homme l’empêchait de tomber. Le corps d’Iwein était meurtri, bardé de profondes coupures, son plastron tombait en lambeaux et son casque n’était plus qu’un ersatz de protection. Il s’immobilisa, pencha la tête sur le côté pour faire craquer son cou et tendit son fusil de justice a bout de bras. Une décharge de chevrotine disloquât le crâne de la femme, les os gorgé du cerveau en bouillie recolorèrent les murs d’un rouge écarlate. Son compagnon tenait son corps sans vie, le fit glisser sur quelques centimètre avant de prendre conscience de la décapitation. Fou de rage, il chargea Iwein, le couchant au sol d’une force surnaturelle. Mais l’Arbitrator ne mit pas longtemps à reprendre le dessus, il tenait son agresseur par le col d’une main, tandis que de l’autre, gantés de renfort de céramique, il lui refaisait le portrait. Il arrêta de le frapper quand il sentit plus la résistance des os du crâne de sa victime, son poing s’enfonçant alors dans la matière molle du cervelet. A bout de souffle, le corps alourdi par la fatigue il mit un temps avant de prendre conscience des mouvements furtifs qui roulaient sous la poche ventrale de la femme sans tête. Il reprit son fusil tombé lors du corps à corps et sans aucune hésitation il tira sur le corps sans vie.

Au même moment, le ventre se déchirait, un être insectoïde s’extirpait du flanc de la carcasse comme un oiseau éclot d’un œuf. Un liquide violacée se mélangeait au liquide amiotique, au sang, a la lymphe et tout autre bouillasse biologique qui tapissait le sol. La créature visiblement blessé se déplaçait dans les deux éclatés d’humains. Surpris par le spectacle, Iwein relâcha un instant son doigt jusqu’alors crispé sur la gâchette. Le monstre chitineux en profita pour détaler dans une bouche de ventilation. « Merde ! » Laissa échapper Iwein en reprenant ses esprits. D’un cri rageur il vida ses cartouches en suivant le canal d’aération qui cheminait sous le plafond. Le métal se déroba sous la bête, son corps tombant durement sur le sol dans un hurlement indescriptible. Iwein lâcha son fusil à court de munition en s’approchant lentement du monstre. Il l’agrippa, le porta contre un mur et s’apprêta à lui faire subir le courroux de ces poings. « Bienvenue dans l’impérium connard » Dit-il.

Mais son poing ne lui obéit pas, comme immobilisé par une force invisible. Son corps se raidit, ses bras se crispèrent, il tremblait comme sous l’effet d’un poison innervant. Il ressentait soudain un sentiment de plénitude, d’harmonie, il posa délicatement le nouveau née au sol alors qu’il retrouvait peu à peu l’usage de ses muscles. Il ressentait une tendresse extrême à l’égard de l’être a l’aspect fragile et délicat. Il le prit dans ses bras comme l’on porte un enfant. Il le voyait magnifique, merveilleux. Une liaison psychique indéfectible s’était formée entre eux. Il s’en faisait la promesse, il lui vouerait son existence entière. Il le voyait à la fois comme un fils, un père et un dieu venu du vide entre les étoiles.
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MessageSujet: Re: [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeMar 12 Mar - 11:42

Chapitre 9


La terre ocre de Jaunaute, l’air chargé de soufre, les vibrations des foreuses, le vacarme des séismes on finissait par s’y habituer songeait le vice-gouverneur Heinmir. Il avait son lourd manteau sur le dos et s’appuyait nonchalamment contre une vieille berline sur roue. Son respirateur dégrafé, il mangeait à la fourchette dans une conserve impériale, le visage d’un garde souriant entourant la boite. Il y en avait partout derrière lui, plantées dans le sable. Des milliers de sourires qui constellent le désert fit Heinmir en sifflotant. « Quoi donc ? » Lui répondit-on depuis la banquette arrière : « Des milliers de sourires qui constellent le désert » répéta-t-il. « Qu’est-ce que tu racontes ? » Il jeta la conserve à moitié pleine. Le sénéchal Voorbruggen sortit de la voiture, il portait un chapeau et des lunettes de soleil, il s’adossa à son tour et admira le paysage.


Se dressait devant lui une immense arche en ferrocrete, c’était l’entrée de la base des forces de défenses planétaires. Elle tenait miraculeusement debout. Les murs d’enceinte qui ceinturaient auparavant les baraquements avaient explosés en fragments. Les casernes s’étaient évaporées pour laisser place à un gigantesque cratère s’étendant sur plusieurs kilomètres et creusant profondément la roche ferreuse de Jaunaute. Au milieu du gouffre s’élevait en demi-lune, les restes d’une immense station orbitale, son sommet disparaissant dans les nuages. Le meta-plastacier qui formait le squelette du spatioport avait survécut à l’entrée dans l’atmosphère puis au crash, le reste de la structure formaient des amas de métal fondu encore brûlant. Des multiples vaisseaux qui étaient auparavant arrimés, il ne restait que la silhouette impressionnante de la corvette de l’Adeptus Arbites. L’on distinguait nettement sa poupe pointant vers le ciel alors qu’on imaginait sa proue planté dans le sol comme une flèche. Des fatras d’alliages chutaient sporadiquement des armatures, s’écrasant dans un tonnerre métallique.

« Alors c’était ça la comète. » Pensa tout haut Voorbruggen en se remémorant la boule de feu qui s’était décroché du ciel. Puis après avoir passé plusieurs minutes à admirer la sculpture de fer et de feu qui s’offrait à lui, il questionna : « Qu’est-ce qu’on fout là ? ». Laissant planner un épais mystère, Heimrir répondit : « On a été appelé. »

- Appelé ? Je n’ai pas de VoxCaster.
- Mon frère ! s’exclama Heimrir en ignorant la remarque de Voorbruggen, désormais nous sommes les fils du vide.
- Les fils du vide hein ? Bon et bien maintenant qu’on est d’accord là-dessus, on a été appelé pour quoi ?
- Tu vas bientôt le savoir.

Un véhicule s’avançait à toute vitesse vers eux laissant un nuage de poussière dans son sillage. Une jeep rouge et noire se gara près d’eux et un homme tout en muscle, lardé de cicatrice en sorti. Il avait un fusil dans sa main gauche et portait un dieu de son bras droit.

Après un échange de politesse succinct, les trois hommes avaient embarqué dans le quatre-quatre qui filait de nouveau dans le désert en suivant la courbe du cratère. Voorbruggen avait retiré son chapeau pour frotter son crâne, il s’habituait difficilement à sa récente perte de cheveux.  Heimir avait remis son masque et ses lunettes orangées. Quant à Iwein, il conduisait d’une main, en serrant paternellement le démiurge contre son cœur. La psyché divine saturait celle des trois hommes, les liants, exacerbant un lien fraternel entre eux. Un but commun se dessinait dans leur inconscient, s’ancrait profondément en eux et à jamais Iwein, Heimir et Voorbuggen ne formerait qu’un avec le divin.

Au bout d’un temps alors qu’il s’abreuvait de l’afflux constant d’images mentales, le Sénéchal Voorbruggen songea à voix haute : « Au moment où la corvette s’était arrimée à cette station orbitale les Arbitrators étaient piégé. » Il parlait de l’Adeptus Arbites avec un détachement déconcertant, comme s’il n’avait jamais fait partie de cette organisation.

- Bien avant cela ! Objecta Heimir. L’ordre du juge était inéluctable, le spacioport orbital fut plastifié des centaines d’années plus tôt, lors même de sa conception. Les charges de démolitions coulées dans le ferrocrete entourant l’alliage des arrimages. Dès sa construction la station fut placée pour que son orbite coïncide avec le positionnement de la base militaire.
- Le sacrifice du port commercial et de la capacité militaire de Jaunaute valait-elle vraiment la destruction d’une seule corvette impériale ?
- Le sacrifice n’est qu’apparent. D’une part, l’Imperium ne songera pas une seconde à un sabotage de la station elle-même ni à l’envergure de notre réelle puissance. Alors l’Administratum enverra des enquêteurs que nous retournerons et qui viendront renforcer notre réseau d’espionnage. Quant à la base militaire, il n’y restait plus que les indéboulonnables. Lors des dernières décennies, à coups de mutation de poste, de réarrangement managérial, de promotions et de rétrogradation nous y avons concentré là tous ceux qui étaient encore fidèle à la momie autoproclamée empereur. Des êtres si limités, avec une psyché si faible que rien ne pouvait les sauver. Maintenant Jaunaute est pure. Heimir marqua une pause avant de continuer. Quant au commerce, nous sommes préparés à pouvoir survivre mille année sans le moindre contact extérieur. C’est le secteur qui souffrira du manque des matériaux de Jaunaute. Une pénurie orchestré pour affaiblir le système dans un premier temps et pour améliorer notre puissance économique dans un second temps. Bientôt des stations de transit fleuriront sur Jaunaute, nous aurons via nos nouveaux ports des accès directs et facilités aux différentes planètes du secteur. Pendant ce temps, nous enverrons des cargaisons éparses si indispensables qu’elles seront acheminées à la va vite, sans aucune vérification.

Dans leur jeep ils traversèrent les étendus désertiques jalonnés d’usines tentaculaires, la structure de la station orbitale toujours derrière eux, comme une montagne disparaissant dans la brume de l’horizon. Ils atteignirent bientôt un port de marchandises. Des centaines de vaisseaux cargos étaient aligné, un balais incessant de véhicule de transport les chargeait en minéraux. Les camions étaient si démesurément grand que la jeep était tel un insecte perdu dans une plaine de macadam. Ils entrèrent dans la baie d’un cargo déjà pleine de plusieurs millions de tonnes de fret. Il y résonnait un boucan de tous les diables alors que des antiques machines gothiques œuvraient à bouger les conteneurs. Ils abandonnèrent la jeep au milieu du dédalle de caisse qui s’élevait sur quelques centaines de mètres.

Rapidement, parmi la masse grouillantes de manutentionnaires, une dizaine leur accordèrent leur attention. On les guida dans un conteneur, un employé y chargea la jeep et les battants métallique se refermèrent derrière eux. Le conteneur bien qu’étroit s’étendait sur une longueur impressionnante balisée de projecteurs. Décomposé en pièce séparés par de fine paroi, il ressemblait à un appartement au confort spartiate. On y trouvait des futons dépliés dans des cavités superposées, une salle d’eau, une cuisine ainsi que des immenses réservoirs de pâtes nutritives et d’eau ou servant de fosse septique de fortune. Des caisses de minéraux étaient disposés ici et là de tel sorte à pouvoir maintenir un semblant d’illusion. En parcourant leur nouvel habitat, les frères tombèrent sur une salle récréative où trois personnes jouaient avec des cubes de différentes tailles. « Une petite partie de Gwentum ? » s’exclama aussitôt l’un d’eux avec un large sourire.


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MessageSujet: Re: [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeMer 13 Mar - 13:48

Chapitre 10


Il était difficile de circuler librement dans le conteneur. Si une jeep pouvait entrer à quelques centimètres près, le moindre mobilier devenait un obstacle. Ainsi la plupart du temps on devait marcher sur le côté pour éviter une table, un plan de travail ou l’une de ces cuves indispensable à la survie. La salle récréative était à l’image du reste de l’habitacle : étriquée. Une table en travers bloquait le passage, il aurait fallu sauter par-dessus pour pouvoir continuer son chemin. Autour d’elle, il y avait l’homme qui leur avait proposé une partie de Gwentum, une véritable force de la nature. Ses mains calleuses trahissaient son passé de mineur. Tandis que son troisième bras, mal dissimulé, trahissait l’instabilité de son ADN.

« Je crois qu’on a plus important à faire qu’une partie de Gwentum » Fit un des hommes attablé. C’était un être chétif au teint maladif, sa peau translucine laissait apparaître un réseaux de vaisseaux sanguin. D’un geste il débarrassa tout le fatras nécessaire au Gwentum. Puis il ôta délicatement la divinité des bras d’Iwein et le déposa sur la table. Il ausculta le corps meurtrie de son dieu : « La grenaille de justice a grandement affecté son développement, je crains qu’il n’atteigne jamais sa taille adulte. » Personne n’accusait Iwein d’être l’auteur de ces blessures, lui-même ne ressentait aucune culpabilité : il n’était plus le même désormais, c’était un étranger qui avait blessé son dieu. Un étranger vaincu, un étranger mort. Cependant, un mal avait été commis et sa déité en souffrait. Ses pattes postérieures avaient été brisées et pendaient mollement. Elles n’avaient plus aucune structure osseuse. « Je crains qu’il ne se remette jamais de ses blessures. Sa capacité régénérative a été gravement endommagé. » Tous retenaient leur souffle, scrutant les gestes du médecin, ils serraient les dents lorsque les doigts du diagnosticien frôlaient une plaie à peine cicatrisé. « Absolument extraordinaire, sa puissance mentale est prodigieuse. Pour ne plus ressentir la douleur ses canaux réparateurs se sont fermés, il aurait sans doute succombé s’il n’avait pas concentré ses forces dans sa psyché. Vous, frère Iwein, vous avez accueillis une part de lui dans votre conscience, le lien que vous avez établit avec lui est au-delà du royaume des possibles. Votre volonté a assuré sa survie. Vos forces mentales combinées… c’est phénoménal. » La troisième personne était restée mutique, son être semblait moins réceptif que les autres aux manifestations psychiques. Elle émit un soupir : « Alors c’est ça notre sauveur venu des étoiles ? Un sous-dieu blessé qui ne pourra jamais rien accomplir ? »

- Un battant habité par une redoutable envie de vivre. Nous n’aurions pu espérer meilleur guide.
- Vous connaissez notre but ? Nous sommes censés le mener à la conquête de millier de planètes, de millier de mondes, qu’il soit…
- Notre fils, notre père, notre général, notre dieu, notre tout.
- Ouais c’est ça blabla. En attendant on se retrouve avec ce machin sur les bras.
- Sœur Erra, vos doutes assombrissent votre cœur.
- Je dis pas hein ? je suis pour la résistance ne l’oubliez pas. Je suis de votre côté les gars. C’est juste que voilà, faut pas se voiler la face, notre petit gaillard ne deviendra jamais le Patriarch espéré.
- Nous allons le couver des siècles durant, sa puissance deviendra magnifique. N’oublie pas sœur Erra, qu’il nous a choisi.
- Frère Utsushi, je ne nie aucunement cela, je le protégerais de toutes mes forces c’est certain. C’est juste que… je ne sais pas… c’est frustrant.
- Frustrant d’avoir été appelé ?
- Non, ça c’est cool. Mais écoute le chant psychique qui émane autour de nous. Dans cette fresque mentale il n’est qu’un point de lumière. Et tu sais d’où vient ce chant ?
-
C’était une question rhétorique, la communication entre les frères étaient quelque chose d’impossible à appréhender pour l’homme ordinaire. Elle se déroulait en strate, comme des flux d’informations qui traversaient leur être. Il y avait le brouhaha des pensés de tout ceux qui se trouvaient suffisamment proche, un flot constant et difficilement discernable. Il y avait des pensées redirigées, des communications plus directes entre un groupe. Ces images étaient déjà bien plus nettes, mais déformées par les esprits des émetteurs et des récepteurs. Puis les strates continuaient de défiler pour enfin reposer sur un socle solide, un flux ininterrompu sur lequel s’enracinait la fratrie. C’était les desseins mentales du Patriarch à travers lesquelles tous étaient unis. Si aujourd’hui encore ces mouvances cérébrales étaient l’œuvre du Patriarch de jaunaute, au fur et à mesure qu’ils s’éloigneraient de la planète elle serait remplacée par celle de leur nouveau dieu.

Ainsi les frères pouvaient accéder à la même connaissance, à suivre des plans sans jamais les avoir entendus ou lus. A suivre des directives communes et partager une intelligence collective. C’était en se laissant porter par des schémas psychiques indéfinissables que les frères s’étaient retrouvés dans ce cargo, coincés dans ce conteneur.

Alors oui, frère Utushi, comme les autres, savait d’où venait ce champ. Il venait de nombreux autres containers du vaisseau-cargo. Chacun aménagé comme le leur, un être divin à leur bord. Un colonisateur de monde dont la mélodie psychique dissimulait celle de leur futur Patriarch. La frustration que ressentait sœur Erra à ce moment là était né de la jalousie des autres colons. Elle aurait voulu être appelé par un être plus fort, plus grand, plus robuste. Ne pas devoir attendre des générations avant que son guide ne puisse répandre ses gènes divins.
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MessageSujet: Chapitre 11   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeJeu 14 Mar - 14:17

Chapitre 11


L’ex-sénéchal Voorbruggen visitait une énième fois le container. Pour tromper l’ennui Voorbuggen aimait parcourir les papier de l’Administratum. Une tâche que tout autre, à peu près sain d’esprit, trouvait déprimante. Ainsi il s’était saisi d’une liasse de papier avant d’aller s’assoir dans la salle récréative. Son doigt glissait sur les parchemins en même temps que son regard. Il fut interrompu par son frère au trois bras. Il ne lui avait pas dit son nom mais savait comment l’appeler : « frère Eshu, savez-vous dans combien de temps le vaisseau va partir ? »

- A priori, dans cinq mois.
- Intéressant.
- Vous dites ?
- Figurez-vous que l’Administratum est en avance pour la première fois depuis… attendez… depuis la colonisation de la planète. En fait pour la première fois de l’histoire de Jaunaute. Depuis combien de temps sommes-nous là ?
- Cela va faire trois mois maintenant.
- Bien, bien, je m’en doutais, il n’a fallu que deux semaines après la destruction du port orbital pour que l’Administratum accélère les voyages de frais interplanétaire traditionnel. Cinq semaines pour autoriser les transports lourds à décoller directement de Jaunaute sans transiter par une station. Sept pour démultiplier les vols et… voilà que notre cargo, dont l’autorisation de vol a été demandé trente ans auparavant peut décoller en avance.

Voorbruggen posa fièrement son doigt sur le document qu’il feuilletait, c’était le manifeste de vol sur lequel la date était imprimée. « Si nous décollons dans 5 mois sans l’aide à la propulsion du spatioport, nous serons au port de triage dans… un peu plus de 17 mois. » Reprit Voorbruggen. « Là, les containers seront divisés et par bloc de mille, acheminés vers les planètes du secteur par fusées à propulsions magnétiques. Chaque bloc comprendra un container comme le nôtre, avec à son bord une déité du vide. Regarde, ici la liste des numéros des chargements, 11001, minéraux, 11002 minéraux, 11003, le nôtre, qui porte la mention minéraux évidemment et 11004 équipement minier. Nous aurons directement des armes minières, à porté de main. Magnifique logistique. Je ne sais même pas combien de documents ils ont dû envoyer à l’Administratum pour s’assurer d’une telle précision. Sans doute des centaines rien que pour un seul container. »

Eshu avait du mal à partager la légère euphorie de Voorbruggen, les papelards n’étaient pas sa tasse de thé. Pourtant il reconnaissait facilement le génie de ses frères même s’il ne pouvait pas appréhender les traités de logistique de l’Administratum. Cela lui passant allégrement au-dessus la tête.  « Attend, cinq mois tu m’as dit ? » Fit Voorbruggen pris d’effroi en se redressant. « Non, non, non…. » Il ramassa à la va vite le tas de parchemin qu’il lisait et s’éclipsa. Sans perdre une seconde Eshu se mit à sa poursuite : « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Tout en marchant, Voorbruggen répondit :

« Il faut que je parle a Iwei, les chances que l’on soit rerouté excède les quatre-vingt-trois pourcents. »
- Comment ça ?
- Un reroutage est un droit administratif réservé à l’effort de guerre impérial. L’autorité de l’administré en charge d’une base de l’Astra Militarum peut réquisitionner un chargement de biens pour son propre usage. Cela est inévitable, nous avons prévu une perte de douze pourcents du tonnage du cargo.
- Cela n’a pas l’air bon.
- Non pas du tout, nous ferons partis des dégâts collatéraux, des pertes acceptables. Si nous partons dans cinq mois, alors la conjoncture fera que nous serons reroutés à coup sûr.
- Il y a un plan pas vrai ? Les frères l’ont prévu c’est certain.
- Les frères l’ont prévu mais n’y ont apporté aucune solution. La logistique de l’Administratum est une science complexe et occulte, trente ans auparavant, quand les ordonnances d’amissions ont été remplies, il était impossible de prévoir exactement quel bloc serait touché par les réquisitions ni où ils seraient envoyés. Une tendance à tout de même été dégagé : douze putain de pourcents.

Ils arrivèrent enfin dans la pièce où se tenait Iwein. Voorbruggen annonça tout de go : « Nous allons être rerouté. » Cela signifiait qu’a la place d’être débarqué dans un port de commerce où ils pourraient facilement déjouer les contrôles et répandre la bonne parole, ils seraient directement envoyés au cœur d’une base militaire. Assuré d’être cueillis par l’Astra Militarum, sans aucune chance de survie.

Calmement Iwein annonça : « Alors nous allons mettre au point un nouveau plan. »


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MessageSujet: Re: [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeDim 17 Mar - 10:29

Chapitre 12


C’était une journée comme les autres, autant dire une journée de merde. Tout les matins une sonnerie aussi forte qu’une alarme incendie hurlait pour réveiller le secteur 4 tout en forçant l’ouverture des box des employés. Ces box ressemblaient à des cellules de prison : un chiotte cradingue, un lavabo et un futon dur comme un roc. Une lumière artificiel aussi forte qu’un soleil illuminait la pièce agressivement. Cassidy se regardait dans le miroir crasseux au-dessus du lavabo, il cracha un glaire aussi gros qu’un poing avant de sortir une lame de rasoir et de couper sa barbe. Il était nu comme un ver et la porte grande ouverte sur le couloir exposait ses parties a quiconque passait devant son box. Cassidy s’en foutait, il avait depuis longtemps perdu tout semblant de pudeur, la seule chose qui lui rappelait son humanité était le rituel de taille de barbe. Enfin si on pouvait appeler ça une taille, il se pelait le visage avec une lame émoussé, des perle de sang s’échouant dans le lavabo. Il lâcha son rasoir, ramassa ses fripes et sautilla dans le couloir tout en s’habillant. Il rata une jambe et tomba lamentablement de tout son long. La porte de son box se refermant derrière lui dans un clac métallique : il était sorti juste à temps se dit-il soulagé en se relevant. Cette fois-ci il enfila son pantalon avant de recommencer à marcher. Le couloir grouillait de monde, des mecs tout aussi pitoyables que lui, le visage crasse et des sapes souillés. L’alarme se tut enfin et des psaumes religieux craché par des hauts parleurs grésillant empli l’air. Gloire à l’empereur, pour lui nous travaillons aujourd’hui, ce genre de connerie. Le couloir du secteur 4 était assez large pour laisser passer deux chimères de front et s’élevait sur plusieurs étages. Ceux-ci étaient composés de box et de passerelles métalliques, sous lesquelles s’accrochaient des câbles balisés par ces putains de haut-parleur de malheur. Cassidy se présenta devant un mec à la mine patibulaire, en bref la même gueule que tout le monde : pas un seul gars du secteur 4 était capable de décrocher un sourire. Cassidy tira un ticket accroché par un fil élastique a son col. Le gars le poinçonna. Le papelard était tellement troué qu’il en perdait son intégrité : un gruyère qui partait en morceaux. Il passa sous un portique et arriva sur son lieu de travail : le quai 4 de la station 4 du secteur 4. Un train impérial sur rail magnétique était déjà là, des ouvriers s’affairaient à attacher des containers de marchandise sur les wagons de fret. Cassidy arracha un parchemin des mains d’un scribe aussi voûté qu’une arche gothique. « Chargement destiné à la base de l’astra militarum » Il prit son visage dans ses mains. C’était vraiment une journée de merde.

Des containers longs comme des colonnes de blindés étaient déposés par des grues géantes et fixés par une centaine d’ouvriers. Le train s’étendait sur toute la longueur du quai 4, autant dire une quinzaine de kilomètre au bas mot. Cela n’aurait pas posé problèmes s’il était destiné à une ruche, une vérification au hasard, une signature et emballé c’est pesé. Mais là il fallait faire une inspection minutieuse pour ne pas se faire épinglé pour négligence par les commissaires de l’Astra Militarum. Il faudrait au moins une semaine d’immobilisation, un casse-tête pour la logistique de la station. Il se tourna vers le scribe qui le regardait d’un sale air en réparant le bordel qu’avait foutu Cassidy dans le bourrage de sa machine à écrire. « Sort moi la liste des… » Cassidy s’arrêta en voyant le bougre en pleine galère. « Oh, le connard il m’écoute ? Tu me sors la liste des wagons, leur matricule et leur cargaison. » Un crissement se fit entendre, un parchemin semblable a un ticket de caisse sortait d’un bourrelé du scribe. C’est pas trop tôt pensa Cassidy en arrachant l’imprimé. Minerais, minerais, minerais… équipement minier ? Qu’est-ce que ces cons de l’Astra vont foutre avec de l’équipement minier ? Cassidy secoua la tête. Il décrocha un VoxCaster gros comme une brique et commença a ordonné les fouilles, les yeux rivés sur son parchemin : « Vous allez me fouiller les wagon de fond en comble, vous notez le numéro de toute les caisses, vous vérifiez le contenu, en bref vous me faites un inventaire complet. Pour l’organisation, équipe 1 vous commencez par les trois voitures de tête, équipe 2 les trois suivante etc. équipe 4, je viens avec vous, on commence par les équipements miniers. » Ses ordres furent relayés par les hauts-parleurs qui arrêtèrent un instant de beugler des psaumes.


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MessageSujet: Re: [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeLun 18 Mar - 10:14

Chapitre 13


Cassidy inspectait le wagon avec deux autres de ses gars, chacun tenait un manifeste d’inventaire d’une main et une lampe de l’autre. Les faisceaux de lumière s’attardaient sur des caisses d’équipement de minage : des pioches, des pelles, des marteaux, des combinaisons, des armures, des masques, des lunettes de protection etc., il y avait tout le nécessaire pour lancer une expédition jusqu’au centre de la planète. D’un coup de barre à mine Cassidy ouvrait les caissons sous clés, découvrant les pièces les plus précieuses de la compagnie minière de Jaunaute : Des laser minier, des incinérateur de déblaiement, des canons a séismes. Il y en avait de toute taille : des mastodontes devant se greffer à des véhicules, des moyens à manipuler par tout un bataillon de mineurs ou des plus petit qu’une équipe de deux ou trois clampin pouvaient utiliser sans problème. Les caisses étaient empilées n’importe comment, c’était un bordel sans nom au point que se déplacer était une gageure. Du plafond pendaient toute sorte d’outils qu’il fallait éviter sous peine de se faire décapiter. Au bout de quatre heure d’inspection minutieuse a se défoncer les yeux dans la pénombre ils arrivèrent au niveau des caissons d’explosifs. De simples bâtons de nitroglycérine, des pains de plastiques, des bombes à minuteur, des mines minières de quoi faire exploser le quai numéro 4 une centaine de fois. « David » Fit soudain Cassidy en pointant sa lampe vers l’un de ses gars. Sous l’éclairage cru, sa trogne rubiconde était à te faire vomir, d’un bras il se protégeait les yeux : « Ouep ? »

- Tu as réussi à retrouver les machins manquant ? Il y avait quoi déjà, un canon séismique ?
- Ouais un canon séismique et des protections je crois bien.
- Tu les as retrouvés ?
- Nope.
- Ok fait demi-tour et va prévenir la sécurité du quai. Il y a une couille quelque part.
- Ah ouais ?
- Il manque aussi des explosifs. C’est la merde.

David tourna les talons jusqu’à vite disparaître dans le labyrinthe de matériel. Cassidy reprit l’inventaire minutieux mais alors qu’il s’agenouillait pour noter un numéro, un horrible bruit de disqueuse se fit entendre, il y eu un cri, la lame semblait déchirer de la chair et des os. Cassidy pointa sa lampe vers l’origine du vacarme, cela semblait proche, trop proche. Le faisceau balaya une paroi du wagon, il était tapissé de viscère. « David » marmonna Cassidy, les yeux exorbités par la peur, il jeta son manifeste et sa lampe au sol et se mit à courir à toute vitesse. Son camarade fit de même. Bientôt il se retrouvèrent tout les deux à buter contre le matos minier, il y avait seulement quelques fines rayures de lumières ça et là qui provenaient de malfaçon dans la conception du container. *PONK* Dans sa fuite, le gars de Cassidy s’explosa le crâne contre un marteau énergétique a deux mains suspendu. Merde, merde. Pris d’effroi Cassidy remontait le wagon interminable. Il faisait attention à courir tête baissé et bras tendu pour amortir chacun de ses impacts. Soudain il sentit le sol bouger sous lui, les équipements émirent un cliquetis en se tapant les uns aux autres. Qu’est-ce que c’est que ce bordel. Le mouvement le fit trébucher, il tomba entre des lames de scies circulaires et une rangés de pioches pointes vers le haut. Un crissement métallique lui réveilla des acouphènes : le train s’était mis en branle. Comment c’est possible ? Putain de merde. Cassidy ramassa une pioche, activa son champ énergétique et la planta à plusieurs reprises dans la paroi du wagon. Au bout d’une dizaine de seconde le trou qu’il avait fait était assez gros pour voir le quai 4 défiler lentement sous ses yeux. Tous les gaillards du quai étaient affolés, leur trajectoire n’avait pas de sens, il se prenait la tête à pleine main et courait de gauche à droite puis de droite à gauche. D’autres faisaient de grand geste vers le train comme s’ils étaient les seuls à avoir remarqué qu’il s’était mis en mouvement. Cassidy éclata encore un peu plus la paroi, il pouvait maintenant passer au travers. Il chercha à prendre un peu d’élan pour sauter mais s’arrêta net quand il vu qu’il n’était pas le seul à essayer. Des dizaines de type sautaient régulièrement mais aucun ne réussissait à atteindre le quai en un seul morceau. C’était une boucherie, les corps sanglant pointillait le quai noirci par le courant électrique qui circulait sur les rails, le train allait trop vite et Cassidy ne voulait pas mourir bêtement. Il reprit conscience qu’il n’était pas seul dans le wagon et qu’une entité était sur ses talons. Il reprit sa course.
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MessageSujet: Re: [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeMer 20 Mar - 14:42

Chapitre 14


En partance, le train avait embarqué les parcelles, des grues et tout le bazar destiné à l’embarquement des marchandises. Ça avait créé un sacré foutoir : emportés par les mâts des grues, des câbles électriques fouettaient l’air en émettant des étincelles mortelles tandis que des structures métalliques s’effondraient sur la foule. Lorsque Cassidy toucha enfin le bout du wagon, le train avait quasiment atteint sa vitesse de croisière. La station 4 était déjà loin. A l’aide d’une meuleuse il crevait le métal de la paroi. Un vent acide filait à travers l’ouverture, la planète était réputée pour son acidité, le gouverneur planétaire en avait fait un fonds de commerce : il récupérait les ordures, les déchets de tout le secteur et les entreposaient sur des continents de terre acide, l’atmosphère attaquait les strates de détritus jusqu’à les réduire en poussière. Mais à force de contrat la planète était saturée d’ordure, au point que les pluies acides n’arrivaient plus à les dissoudre suffisamment rapidement. Le train courait sur des rails indestructibles qui surplombaient les plaines d’immondices. Les plus gros débris formaient des amas aussi haut que des montagnes. Ces monts rivalisaient avec les spires des ruches qui balisaient la planète. Le traitement des déchets avait amené son lot d’entrepreneur et dans leur sillons des tonnes d’ouvriers et leurs familles. La planète autrefois inhabité à cause son climat était maintenant l’une des plus peuplés du secteur. L’interdiction d’avorter couplé à une obligation de procréé - proclamé des siècles auparavant - avait fait de l’être humain la deuxième ressource de la planète. Une traite s’était organisée à l’échelle du secteur et ce avant l’arrivé de Potemos au pouvoir. La promulgation des lois esclavagistes avaient permis une meilleure organisation de la traite au niveau cosmique mais les commerces étaient déjà bien implantés. La réserve d’humain avait aussi amené à la création de bases de l’Astra Militarum. Des centres d’entraiment massifs concentrés dans les zones les moins toxiques.

Putain, putain, putain. Cassidy avait un pied dans le vide, l’autre miraculeusement posé sur l’attelage qui liait les wagons. Ses mains s’étaient accrochées à des câbles excessivement gainés. Avec la grâce d’un cachalot il réussit à atteindre la voiture suivante. Putain, putain. Le paysage de détritus défilait à une vitesse ahurissante. Il s’agrippait à l’échelle extérieur, montant les barreaux lentement, en décomposant ses mouvements. Putain, putain. Il fermait les yeux à cause du vent, ses doigts crispés se détachant de temps en temps pour continuer son ascension. Enfin il était sur le toit du train. Il rampait, le plus aplatit possible, cachant son visage au vent. A tâtons et au bout d’une demi-heure d’effort il réussit à ouvrir une écoutille. Il se laissa tomber lourdement sur le sol du wagon et reprit son souffle. Putain ! Tomber de la sorte avait sans doute était sa plus grosse connerie : la douleur qui parcourait son dos le clouait au sol. Il laissa échapper un cri primal, un second puis un troisième. Il gueulait à s’en décrocher la mâchoire, les veines gonflés, le visage rouge, le cou crispé. Un quatrième « HAAAAAAAAA » Il maitrisait peu à peu sa douleur, se donnant du courage en s’explosant les cordes vocales. Il réussit à rouler sur le ventre. « HAAAAAAAAAA » ses mains le poussèrent du sol, il s’était enfin relevé. Alors qu’il reprenait ses esprits, il aperçut une femme appuyé contre une tour de caisse : « Bah alors qu’est-ce qu’il a gueuler celui-là ? T’es pas content d’être en vie ? »

Cassidy avait la tronche ahuri, il ne réalisait pas vraiment ce que cette conne foutait là. « Content d’être en vie ? Tu te fous de ma gueule ? J’ai l’air content ? J’AI PUTAIN DE L’AIR CONTENT ? »
- Doucement, doucement mon gars, tu vas nous faire une crise cardiaque.
Non mais sérieusement, qu’est-ce qu’elle foutait là ? Elle était un peu trop propre sur elle pour être originaire de cette planète-merde.
« C’est toi qui fous le bordel comme ça ? C’est toi qui as bousillé mon quai ? Mon putain de quai 4 ? »
- Moi, c’est vite dit, disons que je fais peut-être partie du problème. Enfin, je tiens tout de même à signaler que c’est le train qui a fait le plus gros des dégâts. J’ai, enfin nous, n’avons qu’une responsabilité indirecte et limitée dans tout ça.
- Pourquoi est-ce que vous détournez un train ? Vous êtes au courant que ça ne se détourne pas un train ? C’EST PUTAIN DE CON D’ESSAYER DE DETOURNER UN TRAIN. Ça suit des rails un train !
- Alors tu vas te calmer avec ta voix cramé. On détourne un train si on en a envie déjà, ensuite je vais te proposer un truc. Mais d’abord dit moi ce que tu penses de notre copain l’empereur ?
- Que quoi ? C’est vraiment le moment ? Vous êtes de l’inquisition ou quoi ?
- J’ai l’air d’une inquisitrice ?
- L’empereur là de suite je m’en bas un peu les couilles, j’essaye de survivre. Je sais pas pourquoi, la vie c’est vraiment de la chiasse, surtout sur cette planète mais c’est plus fort que moi, je survis.
- Ok je te propose un truc, je ne vais pas t’éclater la tête contre le sol à coup de godasse mais en échange tu nous aides à faire ce que tu fais le mieux : survivre. Tu connais bien les habitudes des glandus qui vivent ici, tu parles leur patois je suppose, tu dois même savoir te débrouiller dans l’une de ces soi-disant ruche pas vrai ?
- Attend, je rêve ou t’es en train de me demander mon aide ? Tu n’as pas l’air de réaliser qu’on est mort de chez mort. Ce train va direct dans la gueule de l’Astra Militarum avec un commissaire à l’accueil pour nous faire sauter le bulbe !
- Alors c’est non ?
- Non, enfin oui. Je vous aiderais, toi et ton groupe de chtarbés.
- Cool.
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MessageSujet: Re: [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda   [Daman]Gang Genestealer cult Necromunda I_icon_minitimeVen 22 Mar - 15:12

Chapitre 15


Depuis que les frères avaient quitté Jaunaute tout c’était déroulé selon le plan d’Iwein et les prédictions de Voorbuggen. Le voyage fut sans encombre dans le lourd Cargo vrombissant jusqu’à la station de Transit orbitale. Ils restèrent à quai pendant plus d’un mois. Grace à son ancien statut de Sénéchal, Voorbuggen réussi à récupérer tous les manifestes et immatriculations des différents vaisseaux qui devaient rejoindre et quitter la station durant leur séjour. Ainsi, avec l’aide d’autres frères - qui voyageaient clandestinement entre les planètes de Lanvollum et s’étaient retrouvé comme eux, coincé sur cette station – ils volèrent des plaques de metavinyl expansé, de céramique expansé et tout un tas d’autres matériaux expansé, ainsi que des sac d’air de sécurités et tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à un dispositif de conservation d’intégrité. Comme prévu, leur container fut rerouté vers une base de l’Astra Militarum d’une planète décharge surnommée grise-mine.

L’expédition fut rapide : propulsé depuis la station de transit, le chargement atteint des vitesses folles, seul un module de contrôle du Mechanicus, piloté par des serviteurs décérébrés plus machine qu’humain, guidait la cargaison à travers le cosmos en suivant une trajectoire rectiligne parfaite. Le chargement ressemblait à un train d’une quinzaine de kilomètres de long composé d’une vingtaine de voitures surfant sur des rails invisibles. Un nuage de gaz ultra-froid, plus encore que l’azote liquide craché depuis le module accompagna leur entrée dans l’atmosphère de grise-mine. Puis le train fut aspiré dans un canon de décélération. Les canons de décélérations étaient d’immenses tubes inclinés à 30 degrés disposés en batteries sur une station de transportation. Lorsque les trains cosmiques s’engouffraient dans ces cheminés, s’en suivait une phase de décélération extrême qui provoquait un crissement assourdissant. Puis les marchandises arrivaient dans un champ de containers qui attendaient d’être agrippé par un tracteur chenillé crachant une fumée noire carbone. Enfin ils finissaient arrimés à un train, un vrai cette fois-ci, sur rails autopropulsé.

Une chambre cloisonnée du wagon avait été totalement transformé par les frères : capitonnée par des matériaux expansés et doublé de sac d’air de sécurité. C’était dans cet environnement étriqué que Voobuggen, Utushi, Heimir et Iwein - qui serrait dans ses bras la déité - s’étaient enclavés. Les ballons d’air étaient convenablement gonflé, si bien que pour entrer dans la chambre, il fallait se frayer un chemin en repoussant les enveloppes flexibles entourant les boules de gaz. Bientôt ils sentirent les parois bouger : c’était Erra qui poussait Cassidy dans le wagon protégé, Eshu fermant la marche.

Le problème avec les train sur rails autopropulsé c’est qu’on ne peut pas faire accélérer ou ralentir les wagons depuis une quelconque cabine : c’est les rails qui s’en chargent. Ainsi détacher les voitures de la locomotive n’était pas une option viable. Alors les frères avait mis au point un plan audacieux pour ne pas dire carrément suicidaire dont le déroulement et le dénouement relevait du pur hasard. Voorbuggen avait calculer les probabilités de la survie des frères sans oser les annoncer : dans toutes ses simulations, il comptait au moins 3 morts. Mais peu importe, tant que le Patriarch leur survivait.

Soudain des charges explosives minutées à la milliseconde près explosèrent dans les wagons de tête. Les détonations furent si fortes que plus de la moitié des voitures se désintégrèrent instantanément, les rails réputées indestructibles se tordaient dans tous les sens éjectant les roues ferroviaires de la bande de roulement. Des wagon enflammés s’envolèrent pour retomber en piqué et finir en accordéon, écrasé contre du ferrocrete. L’explosion se produisit pile au cœur d’une cité ruche, alors que le train traversait un canyon de bâtiments compacts dans ce qui était à la fois un tunnel, une grotte et une crevasse qui barrait la ruche de tout son long. Les voitures à l’intégrité discutable se répandirent dans la coupe transversale des étages sous-terrain qui donnait sur le canyon. Des incendies se déclaraient çà et là suivi d’une série d’alarmes sonores perturbées par des bruits sporadiques de détonation tardive. Les frères avaient foutu un sacré bordel.
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