[Daman/Tempest][Admech/nawak]Des machines et des hommes.

Part 1

Les Rangers Skitarii avançaient a grandes enjambées dans la neige, leurs pieds de métal s’enfonçant dans la poudreuse jusqu'à la cheville dans un bruit marqué. Leurs maigres membranes de chair, reliquat de leur humanité, étaient violacées par le froid et marquées de gelures. Cependant ils ne ressentaient rien, leurs centre de la douleur avait été désactivé il y a déjà bien longtemps.

Ils quittèrent enfin le relief montagneux pour continuer leur longue marche dans des steppes gelé. Au bout de plusieurs kilomètres ils atteignirent les premiers vestiges d’une civilisation. La neige tombait en fin flocon virevoltant dans les airs, se déposant sur les ruines d’une ville impériale. Les bâtiments étaient impressionnants de détails, témoignage d’un temps où l’Empereur avait une emprise sans égal sur Lanvollum. Un aigle de pierre au bec brisé surmontait des arches gothiques, une fine pellicule de neige recouvrant ses ailes déployées sur les façades des bâtiments. On retrouvait a chaque pignons des reliquaires protégeant quelques cranes défoncés des intempéries.

Un Ranger Alpha s’arrêta net et sans un mot ni geste, chaque Skitarii devint immobile. Ils étaient dans une grande avenue au bout de laquelle un édifice s’élevait, pas plus haut que les autres mais bien plus large. Il arborait en son centre le symbole du Mechanicus. La tête de mort démesurée cerclé d’un rouage régnait sur l’avenue, ses orbites pourtant vides semblaient balayer les visiteurs d’un regard glacial. Les Rangers ne s’en formalisaient pas, leurs cerveaux-mécaniques étaient entrés en résonnance avec quelque chose de bien plus préoccupant. Un esprit de la machine vibrait violement, ardemment, comme perdu et apeuré dans cette ville fantôme. Bientôt les Rangers prirent positions dans les immeubles, d’autres formaient des lignes comme pour rabattre un gibier. Ils attendirent patiemment, le vent soufflant les flocons de neige comme de la poussière. Les canons de leurs fusils galvaniques, de véritable pièce de musée dépassaient des fenêtres, des murets, des statues démolies et des ruines déchiquetés. Leurs cœurs, pompes bio-mécaniques, crachaient dans leur corps du sang mélangé à de l’huile épaisse. Ils entendaient plus distinctement l’esprit de la machine délirant qui s’approchait d’eux. Bientôt, la neige vibra, tombant des hauteurs des bâtiments, les plus gros morceaux éclataient sur le sol dans un bruit sourd. Un moteur à explosion retentissait, brisant un silence pesant.



Les forces des Rangers s’étaient renforcées d’un détachement impressionnant. Alerté par les Rangers qui leurs ouvraient la voie, il s’était mis aussitôt en position défensive. Cawl marchait au milieu d’eux, sa robe rouge était trempé par la neige et creusait derrière elle un sillon. Il était flanqué de ses loyaux Kastelans. A sa droite un Onagre progressait telle une araignée avant de s’arrêter à l’abri d’un immeuble en ruine. Deux armingers s’étaient positionnés en première ligne, la chaîne de leurs tronçonneuses tournant lentement. Les moteurs à uranium, les conduites de plasma, les résistances chargés d’électricité volatile faisaient fondre la neige alentour, transformant le manteau blanc en une mêlasse d’eau et de boue neigeuse.



Si les rangers ressentaient la puissance de l’esprit de la machine qui avançait vers eux, Cawl lui, la reconnue aussitôt. Ses censeurs d’alertes clignotaient dans sa tête mais Cawl ne pouvait ressentir la peur, il était seulement intrigué. Intrigué de savoir comment un esprit de la machine pouvait avoir été aussi négligé, aussi torturé. L’esprit semblait appeler à l’aide, un cri déchirant le flux de données qu’émettaient les Skitarii. Bientôt le monstre de métal apparu, ses lourdes chenilles écrasant les ruines, détruisant des pans entiers de bâtiment sur son passage. Il s’arrêta au milieu des gravas, un nuage de poussière de plastacier retombant lentement autour de lui. Son moteur hurlait toujours, sa coque était secouée de ses violentes vibrations. Un Hellhammer se tenait maintenant à moins d’un kilomètre des skitarii, sa tourelle pivotant lentement en direction de Cawl.



Les Skitarii n’attendirent pas plus longtemps, la menace était bien trop grande pour engager un quelconque dialogue. Toutes leurs armes tonnèrent d’un seul coup, les Canons à phosphore des Kastelan couvraient le champ de bataille d’explosion et saturaient l’atmosphère de nuage blanc. La ville déjà balafré par les combats manqua de disparaître complètement. La matrice Icarus de l’onagre libéra des roquettes qui perçaient les nuages de phosphores pour exploser bruyamment sur le Hellhammer. Les Armingers courraient en lâchant des traits de feu trouant le métal aussi facilement que l’air. Dans ce fracas assourdissant, les rangers tiraient depuis les bâtiments couvrant la progression des Kastelans qui contournaient le Hellhammer. Si quasiment tous les tirs étaient dirigés vers le char titanesque, les terribles brûlures chimiques de phosphore emportaient une pléthore de scout qui espérait stupidement échapper aux censeurs du Mechanicus. Un predator qui se cachait dans l’ombre du Hellhammer ne fut pas épargné non plus.



Dans cette violence inouï, le Hellhammer déchargeaient ses canons, les traîné de laser rouge illuminaient le champ de bataille accompagné de ceux du Predator. Les bolters lourds mitraillaient copieusement les Rangers puis, dans un grondement de tonnerre le canon démolisseur entama un Arminger. Puis la terre se mis a tremblé, le canon principal du Hellhammer avait parlé. Son rugissement était indescriptible et aurait explosé les tympans de n’importe quel humain a plusieurs kilomètres à la ronde. Sa puissance avait fait reculer les mégatonnes d’acier du Hellhammer malgré ses chenilles en adamentium solidement ancré dans le sol. L’air fut immédiatement saturé d’une chaleur suffocante incomparable aux nuages de phosphore. La neige boueuse fut instantanément vaporisée, et l’onde de choc fit s’écrouler de lointain immeuble. Le tir avait si profondément déformé le paysage qu’il était impossible de savoir qu’il y a quelques secondes encore, il était recouvert d’un manteau blanc immaculé. Tout était désormais gris et noir. La seule couleur qui demeurait était le rouge éclatant de mars. Un Arminger avait littéralement disparu du champ de bataille, ne laissant aucune trace derrière lui ce fut comme s’il n’avait jamais exister.

Profitant du chaos du champ de bataille, des scouts tendirent une embuscade à une poigné de rangers qui avançait vers une console antique en espérant la protéger des combats. Tranchant le métal des rangers comme du beurre, galvanisé par le tonnerre du Hellhammer l’adrénaline leur été monté au cerveau. Alors dans une rage indescriptible ils s’étaient mit au contact des Kastelans. Ils ne réalisèrent leur erreur que lors d’une accalmie furtive pendant que le Hellhammer rechargeait ses canons. Il était à quelques mètres de Cawl et sentait le crépitement radioactif de son atomiseur solaire pointé dans leur direction. Il était temps, pour eux, d’être emporté par la faucheuse.



D’autres roquettes s’envolèrent dans les airs, échappant aux radars qui supportaient difficilement la surcharge d’information du tir du Hellhammer elles vinrent exploser le predator, le réduisant a l’état de carcasse fumante. Les scouts avaient été rayé de la carte, seule une poignée de scout avaient survécu, leurs lourds snipers posés contre les rebords d’une ruine encore debout. Ils retenaient longuement leurs souffles, l’œil dans l’axe de la lunette il visait un Datasmith. Il était difficile d’atteindre leur cible dans le chaos de la bataille. Le tremblement de leur immeuble, la poussière en suspension dans l’air et les nuages blanc de phosphore qui ne se dissipaient pas. Mais lorsque qu’ils furent sûr d’eux, aucun ne manquèrent leur cible. Le sifflement des balles fut inaudible dans le tumulte et le Datasmith ne ressenti même leur impact contre son corps de métal. Certaines avaient touché des enchevêtrements de câbles vitaux, mais ceux-ci furent instantanément réparés par des nanites grouillantes.



Ainsi, il n’y avait plus que le char titanesque et le détachement de Skitarii. Cawl ressentait le mal-être du Hellhammer, son esprit était celui d’une âme déchirée et torturée, le hurlement de son canon était un appel à l’aide. Une souffrance indescriptible s’échappait de ses souffleries de refroidissement. Cawl en était décidé, il fallait mettre fin à l’agonie de cette machine. L’achever dignement. Cependant, des signatures aériennes s’approchaient dangereusement du champ de bataille. Troublé par le comportement du Hellhammer, Cawl et ses techpriests ne les avaient aperçus qu’au dernier moment. Les Skitarii n’eurent aucun mal à décoder ces signatures biologiques et comprirent rapidement que la bataille était loin d’être gagné.

La tourelle du Hellhammer pivota lentement, pleinement rechargé, son canon allait une nouvelle fois propager l’enfer.

Nan mais c'était quoi ta liste Tempest XD
Chouette rapport sinon, vivement la suite!

Part 2 : Suite et fin

Une nuée noire se dispersait dans le ciel gris, elle tombait à une vitesse vertigineuse comme une pluie de petits météores. Chacune d’elle frappant le sol avec force, formant de petits cratères en s’écrasant. La poussière se dissipa un instant et à travers elle, le crépitement d’impressionnant marteau énergétique dessinaient des arcs dans les airs. Puis l’on découvrit les silhouettes noires, inquiétantes se déplaçant avec facilité sous des couches épaisses d’armure, les surhommes de l’imperium, des Space-Marine dont les yeux rouges brillant inspiraient la terreur. Dans leur dos leurs réacteurs brûlaient intensément.



Cawl avait prévu leur arrivé, les brouilleurs que portaient les Rangers les empêchaient d’estimer correctement leur point de chute et ils avaient du se poser loin des lignes Skitarii. Trop loin pour pouvoir parcourir la distance qui les séparait, trop loin pour écraser leurs marteaux sur les forces du mechanicus. Seuls leur chapelain et capitaine avait réussi à fondre l’air suffisamment rapidement pour démembrer le second Arminger, marquant la fin d’une épopée chevaleresque héroïque. A peine avaient-ils explosé la carcasse de métal que le HellHammer cracha ses obus. Une nouvelle fois la terre fut prise de secousses qui la morcelèrent, des fissures galopant depuis le char titanesque, zébrant la ville et détruisant un peu plus les ruines alentours. L’onde de choc souffla les débris sur des kilomètres et les Space-marines arrimaient solidement leurs pieds dans le sol pour maintenir leur position. Quand le calme revint, les forces du Mechanicus avaient subit de lourdes pertes, des Kastelans furent réduit a l’état de tas de ferraille. Des rangers avaient disparu sous les tirs soutenus des Bolters lourd, qui mitraillaient le champ de bataille sans discontinuer.



Si les Space-marine n’avaient pu réussir à prendre l’initiative, ce fut deux Kastelans qui en profitèrent. Leurs corps semblable à celui de taureaux chargèrent les surhommes. Les robots écrasaient de leurs mains de géant les corps des Marines. Prenant le temps d’écarteler les plus téméraires avant d’écraser de leur poigne la tête des autres. Leurs casques défoncés fusionnaient avec leur chair tandis que la compression s’opérait sans effort. Ce fut en prenant appui sur les corps sans vie de leurs camarades, libérant des cris de rage qui se perdirent dans le fracas de la bataille, leurs réacteurs redoublant de puissance pour les soulever dans les airs, leurs marteaux brandis à deux mains au dessus de leur tête que les marines reprirent leur revanche. En l’espace d’un instant, la pointe gonflée d’énergie violacée, leurs marteaux s’abattirent sur les Kastelans. Ecrasant leurs plaques de protection, déchirant leurs circuits, l’aura d’énergie surchargeant leurs batteries, les robots explosèrent en une gerbe d’éclats métalliques.



Dernière eux le char titanesque s’était mit en branle, ses chenilles écrasant de tout leur poids la terre martyrisé. Son canon démolisher tonna, crachant un obus qui atteint un Rangers, trop occupé a récupéré des donnés pour se rendre compte de sa fin. Il fut déchiré, démembré, éjecté, explosé. Le canon HellHammer avait une nouvelle fois fait trembler la terre mais son impact fut stoppé net par le champ de force de l’onagre qu’il visait. La déflagration fut absorbée comme si rien ne s’était passé, contenu puis dissipé le tir fut inefficace. La matrice Icarus répliqua par une pluie de roquettes, venant s’exploser sur les Marines, emportant une poignée d’entre eux.



Mais ceux-ci ne s’arrêtèrent pas, comme possédé, plongé dans une rage indescriptible ils continuaient à virevolter vers les Skitarii. Si les Rangers furent projeté dans les airs, les marines connurent une fin aussi violente. Leurs corps troués, déchiquetés, ils s’effondrèrent sous la puissance de feu de Mars.



Le chapelain avait succombé sous les tirs soutenus des canons à phosphores des derniers Kastelans. Du Hellhammer s’élevait des volutes de fumée noire. Des flammes s’échappaient de sa coque, dans un dernier souffle la machine tenta de tirer une dernière fois. Mais les roquettes de l’Onagre qui venait s’exploser sans discontinuer sur le char titanesque le firent taire. La bête fut enfin terrassée, Cawl adressa une prière à l’Omnimessie mais celle-ci fut interrompue. Le capitaine des Space-marine, dernier survivant, lui faisait face. Sa tête libéré de son casque, des flammes semblaient s’échappé de ses yeux, le surhomme semblait aussi déséquilibré que l’était le Hellhammer. Cawl compris que le surhomme ne demandait qu’a mourir, lui aussi pris d’une lente agonie qui le conduisait inévitablement vers la folie. Consumé par cette rage démente, il fonça sur le seigneur de Mars, mais sa course fut stoppée net par l’atomiseur solaire. Mettant fin a cette folie destructrice a cette bataille qui n’avait que peu de sens, Cawl pu retourner immédiatement a l’exploration du flux de donné que ses rangers avaient trouvés ici et là, au cœur de la bataille, sur des terminaux archaïques. Des terminaux maintenant réduits en poussière par la violence des combats. Mais qui contenaient des données si importantes qu’elles pourraient changer la face de Lanvollum.



En vrac : Un scenario maelstorm butin de guerre, un tirage de carte chanceux pour moi, très peu pour Tempest. Des dés en ma faveur, une différence d'environ 200 pts entre les listes (tableau malus/bonus). Un ranger qui a lui tout seul changea le cours de la bataille (en empêchant la death compagnie de se poser près de mon bord de table), la charge ratée de ces même messieurs qui durent subir le courroux des Kastelan CaC.

@Darholm De l'aveu même de Tempest, c'était une liste Nawak composé d'une escouade death compagnie, d'un hellhammer et des scouts.

C'était une chouette partie quand même dommage que les dieux des dés n'aient pas été présent ^^